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La Belgique étudie des demandes d’asile d’auxiliaires afghans de ses troupes

Le Vif

La secrétaire d’Etat à l’Asile et à l’Immigration, Maggie De Block, ne s’est pas montrée hostile à l’accueil en Belgique d’Afghans s’estimant menacés pour avoir travaillé au profit des troupes belges en Afghanistan, à l’instar de l’Allemagne, qui en accueillera au moins 182, ainsi que leur famille.

« Je puis vous assurer que celles-ci (les demandes d’asile introduite par des auxiliaires afghans, ndlr) seront examinées en détail et sur base individuelle, en tenant compte des informations sur les risques encourus », a-t-elle affirmé jeudi dernier au Sénat, en réponse à une question de la sénatrice Fatiha Saidi (PS).

« Toute demande de visa humanitaire d’auxiliaires qui ont travaillé pour l’armée belge bénéficiera d’une attention méticuleuse », a ajouté Mme De Block (Open Vld), renvoyant la sénatrice pour plus de détails « aux ministres des Affaires étrangères (sic) ».

La secrétaire d’Etat s’est par ailleurs une nouvelle fois déclarée opposée à un moratoire sur l’éloignement de demandeurs d’asile afghans déboutés de leur demande d’asile en Belgique.

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, avait entr’ouvert en mai dernier la voie à l’accueil en Belgique d’un nombre « limité » d’Afghans ayant travaillé pour l’armée belge comme interprètes ou personnel d’entretien, à l’image de ce qu’ont fait d’autres pays.

« Chaque dossier individuel sera étudié, au cas par cas, par les services compétents pour l’asile et l’immigration, qui dépendent de la secrétaire d’Etat (à l’Asile et l’Immigration, Maggie) De Block », avait-il indiqué en commission de la défense de la Chambre.

L’Allemagne a quant à elle décidé d’accroître, en le portant à « au moins182 », le nombre d’Afghans auxquels elle accordera l’asile – car s’estimant menacés pour pour avoir travaillé au profit des forces allemandes – avant la fin de la mission de combat de la Bundeswehr en Afghanistan, en décembre 2014, a indiqué mardi le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich.

Les armées allemande et belge ont partagé un vaste camp à Kunduz (nord de l’Afghanistan) utilisant un nombre important de civils afghans pour diverses tâches (interprétation, entretien, …). Cette installation a été remise le 6 octobre dernier aux forces de sécurité afghanes, une étape clef dans le retrait d’ici fin 2014 des forces internationales présentes depuis plus de dix ans dans ce pays en guerre dans le cadre de la force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l’Otan).

Depuis leur départ de Kunduz, les militaires allemands et belges – au nombre respectivement près de 4.000 et d’une soixantaine – se sont regroupés à Mazar-i-Sharif, la grande ville du nord de l’Afghanistan.

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