© iStock Photos

La banque « avale » vos billets : que faire ?

Stagiaire Le Vif

Comment réagir quand un distributeur de banque  » avale  » vos billets sans les rétribuer sur votre compte ? Victimes de ce  » problème technique « , nous avons tenté de récupérer notre mise. On attend toujours (mais on reste confiant).

Effectuer un dépôt via l’appareil « Cash IN/Cash OUT » d’une agence bancaire : la situation ne présente, à priori, aucune difficulté. Il arrive cependant que les choses se corsent, comme quand l’écran annonce que « certains billets ne sont pas reconnus » et nous invite à les reprendre « du tiroir de l’appareil » alors qu’ils ne s’y trouvent plus, avant de nous asséner cette vérité tant redoutée : « Suite à un problème technique, l’opération est interrompue et les billets déposés ne sont pas enregistrés ». Que faire ? À la recherche de conseils pertinents, nous contactons aussitôt un ancien employé du secteur. Ce dernier s’avère peu rassurant : « Désolé, mais vous pouvez faire une croix sur votre argent. Il vous reste juste à aller crier dans les bureaux, et espérer. » La vérité est en fait plus nuancée.

Retour à l’agence

Pour commencer, « il vaut mieux se rendre le plus vite possible à l’agence afin de déposer une plainte », recommande un salarié d’une banque belge. Direction, donc, l’agence théâtre de notre mésaventure.

Après avoir exposé notre requête, nous sommes rapidement pris en charge. « Nous allons remplir une fiche de plainte ensemble », propose un employé. L’affaire est bien huilée, presque expéditive :numéro de compte, de carte, du terminal (la « machine ») et heure du dépôt malheureux suffisent. « On va vérifier le montant des sommes versées par apport à celles enregistrées. S’il y a bien eu erreur technique, on remarque une différence. Avec l’heure précise de dépôt, on retrouve ensuite le client « victime ». Celui-ci est alors toujours remboursé. Chez nous, les appareils sont relevés chaque vendredi. Vous recevrez peut-être un versement dès le week-end. Si rien n’est arrivé le jeudi ou vendredi d’après, repassez nous voir. »

15 jours de délais

La manoeuvre peut parfois mettre plus de temps, nous souffle-t-on par ailleurs : jusqu’à 15 jours. Ça commence à faire long. Heureusement que l’argent n’était pas destiné à un usage imminent ou qu’il ne s’agissait pas d’un butin conséquent. « Mais, dans ces cas-là, nous fonctionnons de manière individuelle », assure (et rassure) Vanessa Zwaelens, responsable communication chez ING. « S’il y a absolument un besoin de liquidité dans de courts délais, on peut toujours s’arranger. Mais je peux difficilement répondre de manière plus précise, car c’est vraiment au cas par cas. »

Le son de cloche est sensiblement plus tranché (et contradictoire ?) dans une autre agence de l’enseigne. Après une (très) brève insistance, le : « vous ne devez rien faire, on vous remboursera automatiquement » se transforme en : « je vais quand même envoyer un mail à la Centrale pour voir s’il n’y a pas moyen de créditer votre compte à nouveau en attendant vérification ». Le fameux « cas par cas ».

Alors qu’elle ne possède aucune de nos données bancaires (contrairement aux deux agences contactées), Vanessa Zwaelens est la seule à avoir promis que l’on serait prévenu une fois le « remboursement » effectué. Si le système semble bel et bien fiable (on n’ose imaginer s’être fait flouer), une interrogation subsiste : quand reverra-t-on nos billets ? Suspense.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire