© Penny Slinger

L’½uvre de la semaine : le féminisme surréaliste de Penny Slinger

Le Vif

Penny Slinger a vingt ans en 1967 et étudie alors dans une école d’art de Chelsea. Dans la tête mille idées à la fois et un culot monstre. C’est l’heure de la provoc et des happenings, des réunions festives et des révoltes libertaires à tous les étages du corps et du coeur. Son combat : le féminisme.

Mais à la différence d’autres plasticiennes souvent très très sérieuses, Penny Slinger puise sa méthode dans son admiration pour les Surréalistes. Plus particulièrement encore dans les « objets surréalistes » dont l’efficacité tenait autant à l’inattendu qu’à l’humour. Et de songer aux diverses inventions et installations de Salvador Dali par exemple.

D’où son idée de porter sur le ventre, à la manière d’un tablier, un simulacre de cuisinière avec sa porte de four ouverte laissant apercevoir la volaille dorée… à point.

Lors d’une autre performance, elle se présenta en mariée toute en voile et blancheur virginale, métamorphosant son corps nu en un immense gâteau à partager. C’est qu’au centre des préoccupations des Seventies, le combat féministe réclamait une égalité homme-femme jusque dans le plaisir sexuel totalement insoumis aux seuls désirs du mâle. Dans ce cas, le mariage devenait une cible privilégiée.

Bruxelles. Bozar. 23, rue Ravenstein. Dans le cadre de l’exposition « Woman, the Feminist Avant-garde ». Jusqu’au 31 août. www.bozar.be Guy Gilsoul

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