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L’Union des francophones se lézarde à Linkebeek

Très longtemps soudés lors de chaque scrutin local, les francophones de la commune à facilités de Linkebeek se présenteront désunis lors des élections communales d’octobre, rapportent plusieurs journaux jeudi.

Figure politique emblématique de la commune, l’ancien bourgmestre non nommé Damien Thiéry (MR) est aujourd’hui contesté par plusieurs de ses anciens partenaires, lesquels préparent une liste francophone alternative. Celle-ci devrait être tirée par l’échevin indépendant Yves Ghequiere, ex-soutien de Damien Thiery.

Outre des divergences sur la gestion de la commune ou l’attitude de M. Thiéry, le divorce s’explique aussi par des raisons plus politiques, et notamment l’alliance du MR avec la N-VA au fédéral.

« Il a été décidé lors d’une réunion lundi soir de créer une seconde liste des francophones avec plus de pluralité et d’ouverture. Le MR est lié à la N-VA au gouvernement fédéral, et le parti nationaliste flamand est opposé aux facilités accordées aux francophones. Il est dès lors peu cohérent d’appuyer idéologiquement le MR sur une liste conjointe », explique ainsi l’échevin PS Pasquale Nardone, cité dans la DH.

Selon Damien Thiéry, cette désunion s’apparente à une « catastrophe ». Dans l’Echo, celui assure avoir tout fait pour préserver l’Union des francophones dont la fin ne servira que la ministre Lisbeth Homans (N-VA), la ministre flamande des Affaires intérieures qui avait refusé de le nommer bourgmestre.

« Elle sera parvenue à mettre le bordel chez nous », dit-il, amer.

Invité de la matinale de la Première (RTBF), Olivier Maingain, président de DéFI, parti qui pèse également à Linkebeek, a estimé que le MR ferait bien d’inviter Damien Thiéry (ancien de DéFI) à « faire un pas de côté » lors du prochain scrutin communal afin de préserver l’unité des francophones dans la commune à facilités.

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