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L’opposition propose et attend la réponse de la majorité

Les groupes de l’opposition à la Chambre sont prêts à accepter un retrait de la réforme de l’impôt des sociétés du vaste projet de loi de relance économique et un vote de celle-ci avant la fin de l’année, dès lors que le travail parlementaire puisse se poursuivre et que l’Union des Classes Moyennes (UCM), critique à propos de cette réforme, puisse être entendue.

Les groupes de l’opposition demandent en revanche que l’exonération des charges fiscales et sociales sur le travail occasionnel à concurrence de 500 euros soit reportée à l’année prochaine et fasse l’objet d’une concertation « sérieuse » avec les entités fédérées. Cette réforme est unanimement, et parfois vivement, contestée par les partenaires sociaux.

Les chefs de groupe, notamment Ahmed Laaouej (PS), Jean-Marc Nollet (Ecolo) et Catherine Fonck (cdH), ont formulé cette proposition au président de la Chambre, Siegfried Bracke. Ils attendent maintenant la réponse de la majorité. Depuis plusieurs jours, les tensions sont vives à propos des trois projets dont le vote est retardé en raison d’une deuxième lecture. Les trois projets forment un équilibre entre la N-VA et l’impôt des sociétés, le CD&V et la taxation des comptes-titres, et l’Open Vld et les 500 euros exonérés.

L’opposition en appelle aussi à l’autorité du Premier ministre, Charles Michel.

« Il est temps que le Premier ministre siffle la fin de la récréation », a souligné Mme Fonck.

« Le gouvernement Michel n’a plus de majorité au parlement et ce n’est pas à nous de faire l’appoint pour faire passer des projets qui crée un dumping social entre les travailleurs, dont trop de monde ne veut pas », a dit pour sa part M. Laaouej.

Le président de la Chambre a commencé à s’entretenir avec les chefs de groupe de la majorité. Une conférence des présidents s’est réunie vers 14h avant qu’elle ne soit suspendue après le départ du chef de groupe Open Vld, Patrick Dewael.

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