John Crombez © Belga

L’opposition flamande flingue le tax shift du gouvernement Michel

« Le glissement fiscal montre une énorme redistribution inversée. On va vers plus d’inégalité », affirme le président du sp.a John Crombez. Le député Groen Kristof Calvo affirme lui aussi que « pour de nombreuses familles le bilan sera négatif ».

Les deux partis d’opposition flamands soulignent dimanche qu’ils se sentent confortés dans leurs premières analyses par les explications que le Premier ministre et ses ministres ont dispensées dans des interviews à propos du tax shift.

Il est faux de dire qu’une politique d' »emplois, emplois, emplois » est menée, estime le sp.a. « Le scénario qui a été choisi par le gouvernement est celui qui avait été décrit comme le pire par la Banque Nationale et le Bureau du Plan, avec seulement 5.000 emplois en sept ans. »

Le sp.a a calculé que les familles flamandes devraient débourser 2,7 milliards d’euros après un an de cette politique. Le sp.a estime aussi à 3,3 milliards d’euros les nouveaux impôts prélevés.

« La taxe sur la spéculation ne rapportera rien, mais coûtera de l’argent », a déclaré John Crombez à Belga. « Cette taxe contient une porte dérobée pour l’optimisation fiscale en permettant de déduire les moins-values. Au final, cela revient à une réduction d’impôts pour les gros actionnaires. »

Les socialistes flamands critiquent aussi le fait que rien n’a été dit sur les économies dans la sécurité sociale.

« Vu que le gouvernement choisit une réduction linéaire des cotisations sociales, il y aura moins de création d’emplois que ce qui aurait été possible », affirme le chef de groupe Groen Kristof Calvo. Groen souhaite que le gouvernement cible mieux les diminutions de cotisations.

La baisse des charges pour les travailleurs est quant à elle ciblée. « Le salaire net n’augmentera que pour ceux qui gagnent moins de 2.400 euros bruts. L’affirmation selon laquelle chaque travailleur profitera de ce taxshift est donc fausse », conclut Kristof Calvo.

Contenu partenaire