Joëlle Milquet, vice-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ministre de l'Éducation, de la Culture et de l'Enfance. © Belga

L’opposition claque la porte à cause des retards de Joëlle Milquet

L’opposition MR a claqué la porte de la commission Education du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles mardi après-midi pour dénoncer le manque de respect affiché, selon elle, par Joëlle Milquet envers le Parlement. La ministre de l’Education évoque, elle, un « traquenard ».

En cause: les nombreux retards et départs anticipés de la ministre lors des séances de travail au Parlement, toujours contraint, selon le MR, de s’adapter aux contraintes d’horaire de la ministre.

La goutte qui a fait déborder le vase réformateur est tombée ce mardi. Convoqués à 09h30 pour le vote d’un unique décret technique suivi d’auditions jusqu’à midi sur l’obligation scolaire (auxquelles la ministre n’a pas assisté), les députés ont dû attendre 16h30 pour la poursuite de leurs travaux en présence de Mme Milquet. Celle-ci était en effet retenue une bonne partie de la journée à un symposium sur le numérique à Mons, en présence de la Commission européenne et de la présidence lettonne de l’Union.

« Nous en avons assez de votre attitude cavalière », a lancé à la reprise des travaux la cheffe de groupe MR, Françoise Bertieaux. Celle-ci a alors invité la petite dizaine de députés de son groupe présents à quitter la salle en signe de protestation. La petite vingtaine de questions orales que ceux-ci avaient affûtées pour la ministre seront en conséquence à nouveau posées dans quinze jours.

Mme Milquet a rejeté les critiques du MR, précisant que cet horaire coupé avait été approuvé en conférence des présidents la semaine précédente. Mme Bertieaux n’y était pas, mais sa suppléante a bel et bien approuvé cet aménagement, assure-t-on du côté de la ministre.

Les travaux de la commission se sont malgré tout poursuivis. Mais avec cinq députés à peine.

« Traquenard »

Dans une déclaration en début de soirée auprès de l’agence Belga, Mme Milquet a dénoncé le « traquenard » tendu, selon elle, par l’opposition.

« Si cette organisation coupée de la commission avait posé problème au MR, il fallait le dire la semaine dernière en conférence des présidents et nous nous serions adaptés. Or, le MR a dit que cela ne posait pas problème, mais vient dire maintenant que ce n’est pas acceptable… »

Pour la Joëlle Milquet, pareille attitude de l’opposition réformatrice est tout bonnement « scandaleuse » et « dangereuse en démocratie ».

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