Un centre fermé pour immigrés illégaux. © Belga

L’Office des Etrangers refuse de respecter une ordonnance de libération immédiate

L’Office des Etrangers (OE) a une nouvelle fois refusé de respecter une ordonnance de libération immédiate concernant une résidente suisse écrouée depuis plus de deux mois en centre fermé, a dénoncé mardi le Collectif contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation (CRER).

« Une femme d’origine angolaise a été arrêtée le 29 janvier dernier alors qu’elle était en transit à Brussels Airport pour retourner en Suisse, car son passeport angolais non biométrique avait été considéré comme faux. L’Office des Etrangers voulait la rapatrier vers la République démocratique du Congo, pays où elle a transité pour revenir d’Angola, où elle s’était rendue avec un visa en règle fait à Berne », détaille le CRER.

« Cette femme réside pourtant légalement en Suisse où elle travaille et habite depuis 2002. Enfermée au centre de détention Caricole, elle a déjà subi deux tentatives d’expulsion et était, jusqu’à vendredi dernier, menacée d’une troisième car l’Office des Etrangers refuse de respecter une ordonnance de libération immédiate qui date de plus de deux mois », s’insurge le collectif.

« Dans la nouvelle ordonnance du 30 mars dernier, la chambre du conseil a relevé l’illégalité des décisions prises par l’OE de maintenir cette femme en détention depuis le 9 février. Elle a également stipulé que ce refus de l’autorité administrative de respecter la décision judiciaire est contraire aux principes fondamentaux reconnus dans un Etat de droit », ajoute-t-il.

Plusieurs avocats ont récemment fait état de refus de l’OE d’exécuter des décisions judiciaires de remise en liberté de demandeurs d’asile incarcérés en centre fermé. Fin mars dernier, une instruction avait été ouverte à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée contre X par l’avocat de l’un d’entre eux.

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