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L’Ocam réduit de 3 à 2, sauf exceptions ponctuelles, le niveau de la menace terroriste

L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) a réduit lundi de 3 à 2 – sur une échelle de quatre, rarement atteint -, sauf exceptions ponctuelles, le niveau général de la menace terroriste sur le territoire belge, a annoncé le Premier ministre Charles Michel.

« Nous avons comme Conseil national de sécurité (qui représente les principaux ministres et des responsables de différents services) pris connaissance de la communication officielle de la baisse générale du niveau de la menace de 3 à 2 », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

« Un niveau général 2 n’est pas un niveau comme avant les attentats », a prévenu M. Michel, en soulignant qu’une culture de sécurité existe désormais en Belgique et « a été renforcée au cours des dernières années ».

Le Premier ministre a toutefois averti que les militaires – déployés dans les grandes villes depuis le 17 janvier 2015 – ne disparaîtront pas des rues.

« Nous gardons les militaires de façon proportionnelle », a-t-il précisé.

Les mesures de sécurité supplémentaires restent d’application à la Stib

Les mesures de sécurité supplémentaires mises en place par la Stib resteront d’application malgré l’abaissement à 2 du niveau de la menace terroriste, a indiqué lundi la société de transport en commun. Du côté des chemins de fer, les efforts des dernières années en la matière seront également poursuivis.

En raison de la menace, la Stib a notamment placé des piquets devant certaines stations et installé des caméras supplémentaires. En outre, une centaine d’agents de sécurité ont été recrutés depuis l’été dernier. Ceux-ci poursuivront leur mission, assure la société bruxelloise de transport en commun.

Le son de cloche est le même du côté de la SNCB. Les agents de Securail continueront à être vigilants quant à la menace et les moyens de sécurisation supplémentaires, comme le personnel ou les caméras, resteront en place, souligne un porte-parole.

« Un retour au core business pour les militaires »

L’abaissement du niveau de la menace terroriste de 3 à 2 annoncé lundi devrait entraîner une réduction drastique du nombre de militaires en rue, bien que le Premier ministre Charles Michel soit resté évasif sur son ampleur. Cela permettra en tout cas à l’armée d’à nouveau se concentrer sur sa mission de base, à savoir s’entraîner en vue de missions à l’étranger, réagit le Syndicat libre de la Fonction publique (SLFP) Défense.

« Depuis que le gouvernement fédéral a décidé en janvier 2015 de déployer des militaires, bon nombre de nos collègues ont passé la majeure partie de leur temps dans les rues belges », rappelle le syndicat dans un communiqué. « Ils y vivaient comme dans une opération à l’étranger: ils n’étaient pas autorisés à rentrer chez eux, mais dormaient dans les casernes ou les aéroports. » Ils ont dès lors moins eu la possibilité de s’entraîner pour les opérations à l’étranger, « avec toutes les conséquences pour leur préparation et leurs compétences », souligne le SLFP.

« Les missions à l’étranger – dont les déploiements pour des opérations de l’UE ou de l’Otan – sont notre véritable core business et un outil pour stimuler la motivation. Elles offrent une image internationale plus crédible et constituent une partie significative du métier de militaire », réagit le président du SLFP Défense Edwin Lauwereins, qui souligne que beaucoup de jeunes recrues n’ont connu que cette opération depuis leur engagement.

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