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L’irrésistible ascension d’un tubercule qui a la frite

La superficie consacrée à la culture de la pomme de terre et la production de ce tubercule n’ont cessé de croître ces dernières années en Belgique au point de faire de la pomme de terre, en valeur, « la production végétale la plus importante après les légumes », révèlent des statistiques du SPF Economie publiées à quelques jours de la 83e Foire agricole de Libramont.

En 2016, la superficie des cultures de pommes de terre a ainsi atteint un record de 89.163 hectares, en forte hausse de 13,38% par rapport à 2015. Surtout, par rapport à l’an 2000, l’augmentation de la superficie cultivée atteint plus de 35%. Logiquement, cette croissance s’accompagne d’une forte hausse de la production de pommes de terre.

Entre 1998 et 2015, celle-ci a bondi de près de 50% et a même « plus que triplé en moins de 40 ans », soit entre 1973-1975 et 2013-2015, ce qui correspond à une augmentation de 3,1% par an, selon le SPF Economie.

Sur cette période, le rendement des cultures de pommes de terre a bondi de 171%, soit +1,4% par an en moyenne. L’année 2016, marquée par un printemps très pluvieux, a toutefois vu la production de pommes de terre en Belgique connaître un recul sensible de 7,11% par rapport à 2015, à plus de 3,4 millions de tonnes. Un « couac » qui n’entrave en rien l’irrésistible ascension de la pomme de terre belge.

2016 a d’ailleurs été une année faste pour le secteur belge de la transformation de la pomme de terre, avec 4,4 millions de tonnes de pommes de terre transformées, soit une augmentation de 11% par rapport à 2015 et un nouveau record absolu, d’après la fédération sectorielle Belgapom. Sur ces 4,4 millions de tonnes, près de 40% sont transformées en frites surgelées. Et 80% de la production belge sont exportés.

Le secteur de la transformation de la pomme de terre, qui employait 4.115 travailleurs en 2016, a également investi un record de 310 millions d’euros l’an dernier. C’est donc sous un ciel plutôt bleu que poussent les plants de pommes de terre du « Plat pays », même si quelques nuages, nommés protectionnisme ou Brexit, pointent ça et là le bout de leur nez.

Belga

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