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L’inégalité se creuse sur le marché de l’immobilier

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la proportion de propriétaires en Flandre a baissé. Alors qu’en 2005, près de 75% des ménages flamands possédaient leur propre habitation, aujourd’hui ce chiffre a baissé à 70,5%.

D’après une enquête du Steunpunt Wonen, relayée par le quotidien De Standaard, les Flamands qui perçoivent un revenu peu élevé sont de plus en plus souvent obligés de louer un logement. Le nombre de ménages qui louent a ainsi augmenté de 24,1 à 27,1%.

Les enquêteurs expliquent le nombre accru de locataires par la crise financière. Les banques sont en effet plus réticentes à accorder un crédit logement alors que les prix de l’immobilier continuent à augmenter.

Interrogée par le quotidien De Standaard, Sien Winters (KU Leuven), la coordinatrice de l’enquête, estime toutefois que la crise n’est pas la seule raison à l’inégalité croissante sur le marché de l’immobilier. « Cette inégalité en matière d’immobilier se creuse depuis beaucoup longtemps. Il n’y a pas que la crise. Les personnes qui bénéficient d’un revenu plus élevé passent à l’acquisition d’une maison alors que les autres restent sur le marché locatif » explique-t-elle au Standaard.

Selon elle, le nombre croissant de petits ménages jouent également un rôle. Les personnes seules et les familles monoparentales louent en effet deux fois plus souvent que les autres ménages. En outre, l’étude révèle que plus de la moitié des locataires sur le marché privé consacrent plus de 30% de leurs revenus à leur loyer, une limite considérée comme problématique.

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