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L’individu suspect à Bruxelles est un jeune homme étudiant les ondes dans le centre-ville

Le Vif

Après près de cinq heures d’opération policière, l’individu au comportement suspect encerclé par la police a été interpellé. Il est apparu que cette personne était en réalité un jeune homme qui étudiait les ondes et les radiations dans la ville. L’intéressé réalisait un travail pour le compte de l’université de Gand. Un problème de langue serait à l’origine de l’incident.

« Etant donné que la personne s’est montrée très passive et très suspecte pendant l’opération, la zone de police a décidé de se porter partie civile pour récupérer les frais engendrés par l’opération », a-t-il ajouté.

L’individu a été interpellé par les unités spéciales de la police fédérale et emmené au commissariat pour audition.

La police avait reçu un appel vers 12h50 lui signalant la présence d’un individu au comportement suspect aux alentours de la place de la Monnaie. Cette personne se promenait dans le quartier, vêtu d’un long manteau d’hiver, alors que les températures avoisinait les 30 degrés. C’est un vigile, alerté par des commerçants, qui a appelé les forces de l’ordre, ont indiqué des témoins.

Une patrouille de police est alors arrivée à hauteur du jeune homme. Remarquant des fils sous le manteau de l’individu, les policiers ont décidé de reculer et de faire évacuer le quartier, ont ajouté ces témoins. Un périmètre de sécurité a rapidement été établi.

Vu le comportement suspect de l’individu, il a été décidé de faire appel aux unités spéciales de la police fédérale ainsi qu’au Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE), a indiqué Christian De Coninck. Vers 14h30, l’individu était « sous contrôle », encerclé par les forces de l’ordre à hauteur de la rue de la Fourche, mais pas encore interpellé. Le service de déminage est alors passé à l’action.

« Il est alors apparu que, lorsque le robot se dirigeait vers la personne suspecte, celui-ci constatait des « faits troublants », selon Christian De Coninck. La possibilité d’être en présence d’explosifs était grande. « Nous avons alors décidé de monter en grade » en vue de procéder à un déminage.

Près de cinq heures après l’appel, il est apparu que l’individu suspect était un jeune homme qui étudiait les ondes et les radiations dans le centre-ville et que son équipement était inoffensif. Il a été emmené au commissariat pour audition. Vers 18h15, le périmètre de sécurité était levé.

Un problème de langue à l’origine de l’incident ?

L’étudiant en question est en fait un doctorant de l’université gantoise, au sein de la faculté des sciences de l’ingénieur. L’étudiant participe à une importante recherche autour des radiations visant notamment à comparer les radiations en ville et à la campagne.

En principe, les mesures sont effectuées à l’aide d’un instrument porté sur la hanche, explique une porte-parole de l’université de Gand. « Mais dans ce cas les relevés sont perturbés par le corps humain. C’est pourquoi l’homme travaillait avec un prototype d’instrument de mesure qui permet d’éviter cette perturbation. Cet instrument prend la forme d’une espèce de veste renfermant des câbles et des batteries, ce qui en ce moment a été considéré comme suspect ».

L’université souligne que l’étudiant en question ne parle ni néerlandais ni français, mais parle toutefois couramment anglais, ce qui a donné lieu à un quiproquo, l’étudiant ayant mal évalué la situation. Le doctorant disposait sur lui d’un document attestant de ses recherches mais cela n’a pas permis de clarifier rapidement la situation, souligne-t-on encore.

L’université de Gand précise enfin ne pas blâmer l’étudiant en question mais annonce qu’elle évaluera l’incident afin d’en tirer toutes les leçons.

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