L’évêque d’Anvers aimerait pouvoir ordonner des hommes mariés prêtres

Les prêtres mariés peuvent être un enrichissement pour le service pastoral, estime l’évêque anversois Johan Bonny.

L’ordination des femmes est en revanche plus délicate, s’agissant « d’un dossier aux implications théologiques », indique Johan Bonny dans une interview au journal De Standaard.

« Je crois en la valeur du célibat sacerdotal. Je ne la remets pas en question. Dans une société de consommation comme la nôtre, où la sexualité est parfois banalisée, le célibat des prêtres peut revêtir une valeur particulière en tant que signe prophétique. Mais j’aimerais également ordonner prêtre des hommes mariés si c’était possible », a indiqué l’évêque.

Les prêtres mariés peuvent être un enrichissement pour le service pastoral, selon l’évêque. « L’ordination des hommes mariés existe déjà dans les Eglises de l’Est, comme en Ukraine ou en Roumanie par exemple. Par ailleurs, l’Eglise catholique accepte les hommes mariés qui étaient pasteurs dans l’Eglise protestante avant de se convertir au catholicisme ».

La question des prêtres féminins est plus complexe. « Ordonner ou non des hommes mariés, c’est une question de droit canonique. L’ordination de la femme est un dossier aux implications théologiques. Cela touche à l’interprétation tant de la bible que de la tradition. Dans notre pays, l’ordination de femmes serait acceptée. Mais à l’échelle mondiale, il s’agit d’un dossier lourd. Les femmes demandent, à juste titre, plus d’implication. Dans la mesure du possible, j’essaie de nommer des femmes engagées à des postes à responsabilités ».

LeVif.be, avec Belga.

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