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L’épouse de Bernard Wesphael avait annoncé son intention de divorcer

Le Vif

Véronique Pirotton, l’épouse du député Bernard Wesphael décédée jeudi soir, avait annoncé à ses proches son intention de divorcer, a appris RTL TVI lundi auprès des proches de la victime. Sa soeur et sa tante, qui ont pu voir le corps sans vie de la victime, ont constaté d’importantes traces bleues sur son cou, ce qui laisse penser à une strangulation.

Les proches de Véronique Pirotton ne croient pas la version du suicide actuellement avancée par l’inculpé. Elle n’aurait jamais abandonné son fils, ont-ils expliqué. Ils confirment cependant que la victime était fragile et avait, à plusieurs reprises, lancé des appels au secours qui ne peuvent pas, selon eux, être assimilés à des tentatives de suicide.

Ils précisent que les époux, qui s’entendaient très bien au début de la liaison, avaient rapidement traversé des moments difficiles, l’épouse devant faire face à des crises de jalousie de la part du député wallon. Véronique Pirotton avait décidé de s’isoler à la Côte pendant les vacances de Toussaint pour se reposer et réfléchir et avait annoncé son intention de divorcer à son retour, se sentant « surveillée ».

Elle a trouvé la mort jeudi dans sa chambre d’hôtel à Ostende. Son époux, le député wallon Bernard Wesphael, président du Mouvement de Gauche, a été placé sous mandat d’arrêt pour l’homicide de son épouse et écroué à la prison de Bruges. Il nie les faits et affirme que Véronique Pirotton s’est suicidée dans la salle de bain attenante à leur chambre d’hôtel, où lui-même faisait une sieste.

Les analyses toxicologiques devaient confirmer ou infirmer cette thèse du suicide, par la détection d’éventuelles traces de médicaments. Les résultats de ces analyses ne sont pas encore connus. L’autopsie a pour sa part révélé que la mort avait été violente. Les proches de la victime ne savent pas encore quand ils pourront récupérer son corps. Véronique Pirotton devrait être inhumée à Faimes, près du corps de sa maman.
Bernard Wesphael comparaîtra mardi devant la chambre du conseil de Bruges.

Ses conseils, Mes Steven Henderickx et Jean-Philippe Mayence, ont soulevé un problème de procédure. « Je trouve cela bizarre qu’on ait décerné quasi immédiatement un mandat d’arrêt, sans avoir les résultats de l’autopsie (révélés ce week-end, ndlr) ou des analyses toxicologiques », a expliqué Me Mayence lundi matin.

Selon lui, le flagrant délit, qui justifie l’exception à l’immunité parlementaire, n’est pas clair. Les conseils estiment que le député a été inculpé trop rapidement, sans éléments suffisants. « Le président du parlement wallon aurait dû être consulté », a expliqué Me Henderickx sur RTL TVI.

Tant le fond que la forme du dossier seront examinés mardi par la chambre du conseil qui devra se prononcer sur le maintien en détention préventive de l’inculpé.

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