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L’enseignement belge reste fortement inégalitaire

Le Vif

Selon une étude réalisée à la demande de la Fondation Roi Baudouin, l’écart des performances entre élèves dits « autochtones » et élèves issus de l’immigration reste excessivement grand dans l’enseignement secondaire belge, écrit ce mercredi La Libre Belgique.

L’étude a été présentée mardi lors d’un colloque sur le thème de « L’école comme lieu d’intégration » par le coauteur de l’enquête, Dirk Jacobs (ULB). Les chercheurs relèvent notamment que si la Belgique, et en singulier la Flandre, a déployé d’importants efforts pour s’adapter à la diversité de la population scolaire, notre pays fait « malheureusement partie des pays qui n’obtiennent pas de bons résultats sur ce plan ».

« L’égalité d’accès à l’enseignement est un acquis pour les migrants, et les écoles consacrent de l’attention – plus que dans beaucoup d’autres pays – à l’enseignement interculturel », notent les auteurs Dirk Jacobs (ULB) et Andrea Rea (ULB). Mais « cela ne veut absolument pas dire que les élèves d’origine étrangère bénéficient de suffisamment de chances pour développer leurs talents dans les écoles flamandes et francophones ».

Ainsi, dans les trois matières analysées par Pisa 2009 (lecture, mathématiques, sciences) par communauté et selon l’origine des élèves, les élèves d’origine étrangère obtiennent dans toutes les matières un score plus faible que les élèves « autochtones » et ce, sur tout le territoire belge. Les lacunes semblent cependant davantage toucher les élèves « immigrés » en Communauté française et les élèves de « seconde génération » (élèves nés en Belgique mais dont les deux parents sont nés à l’étranger) en Flandre.

De manière générale, la situation est plus critique du côté francophone que du côté néerlandophone, y compris pour les élèves « autochtones » dont le niveau flirte, dans les trois matières, avec la moyenne des pays de l’OCDE.

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