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L’emploi du temps des Belges n’a pratiquement pas évolué depuis 15 ans

Les hommes et femmes belges consacrent toujours autant de temps au sommeil et au travail rémunéré qu’il y a 15 ans, ressort-il d’une étude dirigée par la DG Statistiques du SPF Économie.

Sur une semaine, près de la moitié du temps est destiné au repos et aux repas, tandis que le temps productif (travail, tâches ménagères, soins des enfants, formation…) et le temps récréatif comptent chacun pour près d’un quart du temps.

« Bien que l’on ait en permanence l’impression que nous vivons dans une société en constante évolution, la segmentation de base de l’emploi du temps (travail, sommeil, repas, tâches ménagères…) semble suivre des structures en grande partie figées », a indiqué le professeur Ignace Glorieux de la Vrije Universiteit Brussel(VUB), qui a réalisé l’étude auprès de 5.435 personnes de 12 ans et plus.

Les 26-55 ans consacrent environ 25 heures par semaine au travail rémunéré par semaine, détaille l’enquête. L’organisation du travail n’a pas évolué depuis une étude similaire réalisée en 1999, il y a 15 ans. Le travail ne s’effectue pas davantage en soirée ou le weekend et se concentre sur la journée, entre 8h et 17h environ. Les repas restent également des rendez-vous précis (petit déjeuner, déjeuner, dîner) et ne tendent pas à s’étendre à l’ensemble de la journée, a indiqué Ignace Glorieux. On observe même une augmentation du temps que les Belges consacrent à manger et à boire (17 heures par semaine).

De la même manière, les Belges dorment autant qu’auparavant et les hommes dorment un peu plus, contrairement au déficit de sommeil régulièrement signalé. Ainsi, on passe plus de 9 heures par jour à dormir ou à se reposer.

Le temps récréatif occupe 38,5 heures par semaine dont plus de 28 heures sont consacrées aux loisirs. Les Belges regardent toujours autant la télévision, puisque chaque semaine, 16,5 heures sont passées devant le petit écran (2h20 par jour). « Les nouveaux médias et les médias sociaux n’ont actuellement aucun impact sur le temps passé devant la TV », note Ignace Glorieux. Au cours de sa vie, le Belge moyen passe plus de temps à regarder la télévision qu’à effectuer du travail rémunéré.

Par ailleurs, l’étude relève une légère diminution de la participation à la vie sociale. Tant la participation à la vie associative que les contacts sociaux sont en recul, pointe l’étude. Davantage de temps est passé avec les membres du ménage et moins avec les personnes externes au ménage. « Cela semble indiquer que moins d’occasions se présentent ou sont organisées pour rencontrer des personnes externes au ménage », souligne le SPF Économie, ajoutant néanmoins que rien n’indique que le Belge soit de plus en plus isolé.

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