Salah Echallaoui, président de l'Exécutif des Musulmans © BELGA/Thierry Roge

L’EMB veut renforcer sa collaboration avec les mosquées dans l’examen des candidats imams

L’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) souhaite renforcer sa collaboration avec les mosquées dans l’examen des candidatures à la fonction d’imam, de prédicateur ou encore de prédicatrice, indique son président Salah Echallaoui dans un communiqué envoyé jeudi soir à l’agence Belga.

L’EMB réagit ainsi au fait que l’imam Es Satty, suspecté d’être le cerveau des attentats de Barcelone et de Cambrils, a séjourné en Belgique où il a postulé à la fonction d’imam à Diegem. Il avait toutefois été écarté.

« Les tragiques évènements survenus récemment en Espagne, que nous déplorons et dénonçons tous, ont révélé l’implication d’un imam qui a séjourné brièvement en Belgique », rappelle M. Echallaoui, faisant référence à l’imam Es Satty. « En tant qu’organe représentatif du culte islamique à l’égard des autorités civiles belges, l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) attire l’attention sur l’extrême vigilance dont il convient de faire preuve dans l’examen des candidatures de personnes aux fonctions d’imam, de prédicateur, de prédicatrice », indique l’Exécutif. Selon son président, « les imams et prédicateurs ont un rôle phare dans la communauté musulmane et, plus largement, au sein de la société belge, et doivent dès lors être au-dessus de tout soupçon. Des exigences sur le plan théologique, linguistique et administratif, notamment, sont à respecter. » Dès lors, « l’EMB souhaite renforcer sa collaboration avec l’ensemble des mosquées du pays dans l’examen de ces candidatures », indique M. Echallaoui qui ajoute que « la réalité incite à la plus grande vigilance afin de préserver au maximum notre pays des idéologies radicales et violentes. » Salah Echallaoui dit compter « sur l’excellente collaboration des responsables des mosquées, qui réalisent déjà un travail remarquable. » L’EMB plaide également en faveur de la reconnaissance de davantage de mosquées. « Une telle reconnaissance est aussi une garantie contre d’éventuelles influences dommageables au sein de la communauté musulmane », selon le président. Mercredi soir à la VRT, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) avait exprimé son souhait de voir l’Exécutif des Musulmans demander à chaque mosquée quels sont les imams qui y sont actifs.

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