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L’avocat de Roger Vangheluwe plaide l’acharnement contre son client

Maître Joris Van Cauter, l’avocat de l’évêque émérite de Bruges Roger Vangheluwe, dénonce jeudi le contexte des nouvelles accusations portées à l’encontre de son client par une « victime présumée ». Il estime qu’on s’acharne sur son client qui est ainsi crucifié sur la place publique, indiquent les journaux Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad.

Les faits d’abus commis par M. Vangheluwe sur deux neveux, faits qu’il a reconnu, sont prescrits.

Une nouvelle plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 18 juillet dernier par un ancien pensionnaire de l’orphelinat de Loker. La plainte vise M. Vangheluwe mais aussi « toute personne qui aurait fait preuve de négligence coupable à l’égard d’un mineur en détresse ».

« Mon client n’a rien appris au sujet de cette plainte via la justice », explique Maître Van Cauter. « Nous ne savons pas qui est la victime et pour quel fait la plainte a été déposée. »

L’avocat met en doute cette nouvelle plainte, déposée par un homme actuellement détenu, et estime que son client est traité comme le parfait bouc émissaire et crucifié sur la place publique. Il dénonce qu’il soit uniquement question dans la presse de la peine possible et pas de la possibilité que cette plainte ne soit pas fondée et appelle au respect de la présomption d’innocence.

Déjà plus de 800 plaintes pour des abus au sein de l’Eglise

Le parquet fédéral, les parquets locaux et les évêchés reçoivent chaque mois de nouvelles plaintes concernant des abus sexuels commis au sein de l’Eglise. On dénombre déjà plus de 800 victimes qui se sont manifestées auprès d’une instance officielle, peut-on lire jeudi dans les journaux Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.

Le parquet fédéral dénombrait début d’année 204 plaintes officielles, mais leur nombre a fortement augmenté depuis. « Nous continuons en effet à recevoir de nouvelles plaintes », confirme la porte-parole du parquet fédéral, Lieve Pellens.

« Ce n’est plus l’afflux de 2010, lors de la révélation de l’affaire Vangheluwe, mais les signalements ne s’arrêtent pas. Certaines victimes ont besoin de beaucoup de temps pour se signaler au parquet », explique-t-elle.

Le Vif.be, avec Belga

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