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L’armée belge se dote d’un nouveau radar pour surveiller le ciel bruxellois

L’armée belge s’est dotée en toute discrétion d’un nouveau radar tridimensionnel (3D) pour améliorer la détection des avions volant à basse altitude, en particulier au dessus de Bruxelles, la capitale du pays et qui abrite nombre d’institutions européennes ainsi que le siège de l’Otan, a-t-on appris lundi de sources militaires.

Ce nouveau système radar de détection à basse altitude (en anglais « Low Altitude Radar Coverage Extension », LARCE), a été installé début décembre sur le toit du bâtiment principal – le « bloc 1 » – de l’état-major de la Défense à Evere, à un jet de pierre des sièges actuel et futur de l’Alliance atlantique.

Il devrait être opérationnel en février, début mars au plus tard, a indiqué le service de presse de la Défense à l’agence Belga. « Evere a été retenu, les études ayant démontré que le site dispose de meilleures propriétés pour assurer la couverture optimale sur les bâtiments des institutions internationales et de l’aéroport de Zaventem », a expliqué le gestionnaire de ce projet, le lieutenant Domien De Ruyck, dans la revue de la Direction générale des Ressources matérielles (DG-MR) de la Défense.

L’objectif est de transmettre dans les prochaines semaines les premières images 3D aux deux centres radar militaires belges, le « Control and Reporting Centre » (CRC, chargé de guider les chasseurs F-16 lors de missions de défense aérienne) installé à Glons, entre Liège et Tongres – mais qui déménagera vers Beauvechain en 2018-2019 -, et le centre militaire de contrôle aérien, l’Air Traffic Control Center (ATCC) établi à Semmerzake, en Flandre orientale.

Ce système LARCE est composé de deux capteurs complémentaires: la plus grande antenne, qui tourne horizontalement, fournit des données de distance et de direction, la seconde dont la rotation est verticale, indique l’altitude de l’objet.

Ce radar vient compléter celui de l’ATCC, un Marconi S723, nettement plus puissant – il a une portée de 500 km – mais dont l’efficacité à basse altitude est limitée par la courbure de la Terre et les obstacles créant une zone aveugle, appelée l' »ombre radar ».

Le marché public a été remporté par la firme belge Intersoft Electronics S.A. d’Olen (province d’Anvers), une entreprise déjà connue de la Défense pour la réalisation de divers projets de modernisation de radars aéroportuaires et du radar de Semmerzake.

Le contrat, dont le montant n’a pas été révélé – mais il a été conclu dans le cadre de « petits investissements de matériel » – comprend l’installation, la maintenance ainsi que les futures mises à jour. La firme garantit également la disponibilité de pièces de rechange pour une période de dix ans. La durée de vie moyenne d’un capteur étant estimée à quinze ans.

Selon le lieutenant De Ruyck, les normes et législations les plus contraignantes ont été appliquées. La norme utilisée ainsi est « une dizaine fois plus stricte » que la directive de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « La puissance de sortie moyenne est très faible, voire dans la plupart des cas inférieure au signal reçu par votre smartphone », a souligné l’officier.

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