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L’appel au calme du cdH

Après les échanges vifs du week-end, le cdH a lancé un appel au calme dans la campagne électorale. Le parti de Joëlle Milquet s’est étonné du double discours du MR qui, par la voix de Louis Michel, accuse les centristes d’avoir torpillé les négociations en 2007, et par celle d’Olivier Maingain, qui leur reproche d’avoir été prêt à céder devant les exigences flamandes au cours des négociations communautaires.

« En 24 heures, le climat s’est dégradé. On en est revenu à une campagne d’invectives qui rompt quelque peu le front francophone et tente de tirer la campagne vers le bas. On ne veut pas se laisser entraîner dans une campagne de caniveau alors que le pays vit un chaos. Nous voulons lancer un appel à tous les partis pour avoir une campagne digne et respectueuse », a souligné la présidente du cdH, Joëlle Milquet.

Le cdH a également contesté tout préaccord électoral visant à installer une coalition Olivier (PS, cdH, Ecolo) au niveau fédéral après les Communauté et les Régions. « Il n’y a pas de stratégie de l’Olivier dans l’air », a affirmé Mme Milquet. « Nous avons gouverné avec le MR, avec une correction totale. Nous n’avons d’exclusive à l’égard de personne et on peut se retrouver au pouvoir avec eux », a-t-elle ajouté.

La future majorité fédérale dépend de nombreux paramètres, dont le résultat des élections, et notamment en Flandre, a rappelé la vice-première ministre. De nombreuses formules sont possibles, dont celle la coalition classique (socialistes, libéraux et sociaux-chrétiens), fréquemment citée, a-t-elle fait remarquer, quand il est question de réforme de l’Etat.

Quant à la coalition sortante, qui réunissait MR, Open Vld, PS, CD&V et cdH, elle a très bien travaillé et a fait face à la crise, selon Mme Milquet.

Lundi matin, sur les ondes de la Première, le président du FDF, Olivier Maingain, a accusé le cdH d’avoir ouvert la porte à une régionalisation de l’activation des chômeurs, et partant à la défédéralisation de la politique de l’emploi. Mme Milquet, entourée des ministres régionaux de l’Emploi, André Antoine et Benoît Cerexhe, a catégoriquement démenti ces affirmations.

En accord avec les trois Régions, le cdH était disposé à confier à celles-ci un « petit budget » qui alimente les subventions à l’emploi dans le cadre de la politique d’insertion. « Didier Reynders était d’ailleurs d’accord et trouvait même que l’on n’allait pas assez loin », a précisé Mme Milquet, mais il n’était question que de subventions complémentaires et en aucun cas de toucher à la sécurité sociale.

« Jamais, ni la Wallonie, ni Bruxelles n’ont revendiqué le moindre petit bout de la sécurité sociale », a renchéri M. Antoine.

Levif.be avec Belga

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