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L’alerte à la bombe au City2 provoquée par un déséquilibré

L’alerte à la bombe qui a eu lieu tôt ce mardi matin devant le complexe commercial City 2, dans le centre de Bruxelles, a nécessité l’intervention des services de secours et du Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) et le déploiement important des forces de l’ordre. L’homme interpellé qui portait une ceinture d’explosifs factice s’est révélé être un déséquilibré.

Une alerte à la bombe a été déclenchée tôt ce mardi matin après que la police a été avertie par un particulier d’une « situation suspecte » aux abords du centre commercial City 2, selon la police locale. La circulation sur le Boulevard du Jardin Botanique a dû être interrompue. Plusieurs accès à la station de métro Rogier ont été fermés et l’arrêt de bus Rogier situé en surface n’était plus desservi, a indiqué un porte-parole de la Stib.

Un périmètre de sécurité avait été alors dressé par la police autour d’une partie de l’artère commerciale à hauteur du complexe City 2 avant d’être finalement levé peu avant 10H30.

Le Premier ministre Charles Michel qui devait être l’invité de la tranche matinale de la radio privée Bel-RTL s’est alors rendu peu après 08h00 au centre fédéral de crise à la suite de l’alerte à la bombe, avant d’être rejoint par le ministre de l’Intérieur Jan Jambon. « La situation est stabilisée, il n’y a plus de menace concrète à ce moment-ci mais on reste au niveau 3 », avait commenté le ministre de l’Intérieur après l’interpellation du suspect. « Il ne faut pas céder à la psychose mais quand quelqu’un évoque une ceinture avec une bombe, il faut prendre les événements au sérieux », avait-il ajouté.

Un suspect a finalement été interpellé mardi au centre commercial, a indiqué plus tard dans la matinée le parquet de Bruxelles. Ce dernier avait lui même appelé mardi à 5h30 la police locale de Bruxelles-Ixelles, déclarant qu’il portait une ceinture d’explosifs qui devait être déclenchée à distance par une tierce personne. Il prétendait avoir été enlevé dans une voiture puis déposé rue Neuve. La ceinture en question contenait du sel et des biscuits, a indiqué le parquet de Bruxelles.

La ceinture contenait du sel et des biscuits

Il a reconnu par la suite avoir inventé son prétendu enlèvement, a indiqué le parquet de Bruxelles. Lors d’une visite domiciliaire effectuée chez la mère du suspect, la police a trouvé des restes du matériel ayant servi à la fabrication de la ceinture factice, qui contenait des biscuits et du sel.

L’homme, né en 1990, avait déclaré à la police qu’il avait été enlevé dans une voiture puis déposé rue Neuve à Bruxelles, avec une ceinture d’explosifs. Le suspect avait décrit le véhicule qui aurait servi à son prétendu enlèvement. Ce véhicule a été retrouvé à Schaerbeek et son conducteur interpellé. Ce dernier a finalement été remis en liberté. Le suspect a en effet reconnu avoir relevé au hasard en rue une plaque d’immatriculation.

Le parquet de Bruxelles a saisi un juge d’instruction du chef de « fausse information concernant le danger d’un attentat » et requis une mise sous mandat d’arrêt ainsi qu’une expertise psychiatrique. Le juge d’instruction dispose d’un délai de 24 heures à partir de l’heure de privation de liberté du suspect pour prendre sa décision. Le suspect, J.B., était déjà connu de la Justice pour divers faits y compris certains liés à des problèmes d’ordre psychiatrique. En juin de cette année, le jeune homme de 26 ans avait pris contact avec la police pour signaler qu’il avait été incité à rejoindre l’Etat islamique en Syrie.

Une enquête a été ouverte à ce sujet mais ces déclarations n’ont pu être confirmées ou infirmées à ce stade. Le suspect avait également été impliqué en 2014 dans un dossier du parquet fédéral. Le nouveau dossier est actuellement géré par le parquet de Bruxelles et non par le parquet fédéral qui est compétent en matière de terrorisme.

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