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L’ajustement budgétaire 2015 adopté au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté mardi les projets de décret contenant l’ajustement du budget des recettes et dépenses pour l’année budgétaire 2015. La détérioration du déficit à 240 millions d’euros, au lieu des 170 millions prévus au départ, a été une nouvelle fois déplorée par l’opposition.

Le projet de décret sur l’ajustement des recettes a été adopté par 50 voix pour, 11 contre et 22 abstentions. Celui sur l’ajustement des dépenses a lui été voté majorité contre opposition.

L’accroissement du déficit de la Fédération est principalement lié à la dégradation de la croissance et de l’inflation, ce qui a entraîné une réduction des recettes de l’ordre de 193 millions d’euros (-2%).

Défendant un ajustement porteur de décisions « raisonnées et raisonnables », le gouvernement PS-cdH a prévu une réduction des dépenses d’environ 70 millions d’euros pour éviter de creuser le déficit. Les chefs de groupe des deux partis au parlement, Christiane Vienne (PS) et Marie-Martine Schyns (cdH), ont d’ailleurs souligné le travail accompli. « Le gouvernement a maintenu le cap hors du champ de l’austérité », a martelé Mme Schyns, tandis que Mme Vienne a déclaré à la tribune que « l’option politique prise dans cet ajustement est raisonnable et indolore ».

De son côté, le MR n’a pas manqué de regretter, à nouveau, l’accentuation du déficit. « On peut se demander si l’objectif d’équilibre budgétaire en 2018 est encore atteignable malgré ce que l’on nous dit », s’est interrogé Jean-Luc Crucke. « On ne décèle aucune volonté de réduire le déficit (…). Le gouvernement a fait le choix d’une certaine facilité en laissant filer le déficit et en rendant plus ardu le retour à l’équilibre en 2018. »

Le Mouvement Réformateur a aussi pointé le manque de transparence en matière budgétaire de la part du ministre compétent, André Flahaut (PS), et du gouvernement en général. « Le budget 2016 devra être marqué d’un changement radical en matière de transparence », a insisté M. Crucke.

Ecolo a pour sa part surtout insisté sur les choix qui sont posés par l’exécutif via cet ajustement. « Les services publics, la culture, la petite enfance, l’enseignement de qualification, etc., ne sont pas des gros mots. Ils méritent aussi des budgets pour pouvoir être plus ambitieux », a relevé Christos Doulkeridis. « Ce que nous attendons du gouvernement au moment des choix budgétaires, c’est de montrer qu’un autre chemin est possible ».

La plénière, la dernière avant les vacances parlementaires, a été marquée par l’annonce du décès de la députée-bourgmestre Véronique Cornet, à qui l’assemblée a rendu hommage après les débats. Les parlementaires ont observé une minute de silence en mémoire de la défunte.

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