L’ AIE exhorte la Belgique à revoir sa sortie du nucléaire

Si la Belgique ferme les centrales nucléaires d’ici à 2025, comme c’est prévu pour le moment, cela aura des conséquences défavorables pour la sécurité de ravitaillement, la lutte contre le réchauffement climatique et la croissance économique, indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport sur la politique belge de l’énergie, publié mercredi. Elle conseille à la Belgique de revoir sa sortie du nucléaire.

Selon l’AIE, la fermeture des centrales nucléaires aggraverait le déséquilibre de capacité, ce qui pourrait faire grimper les prix. La Belgique risque également de devenir trop dépendante de l’électricité de l’étranger. Le risque de black-out quand la demande atteint un sommet augmenterait également. Il serait enfin très difficile d’atteindre encore les objectifs en matière de réduction des émissions de CO2, selon l’AIE. « Il doit être faisable de garder les centrales belges sûres et fiables après leur durée de vie de 40 ans, prévue dans la loi sur la sortie du nucléaire », souligne l’AIE. Les sept réacteurs nucléaires ont produit en 2007 plus de la moitié de l’électricité.

En 2003, le gouvernement a édicté une loi limitant la durée de vie des centrales à 40 ans. Cela amènerait trois centrales à fermer dès 2015; les quatre autres fermeraient d’ici 2025. En 2009, le gouvernement s’était mis d’accord pour prolonger de dix ans la durée de vie des centrales les plus anciennes, mais le parlement n’a pas encore entériné l’accord. Dans son rapport, l’AIE souligne encore que la Belgique a des difficultés à maintenir ses réserves stratégiques de carburant de nonante jours. « La Belgique doit maintenir ses efforts pour augmenter ses réserves stratégiques pour satisfaire à ses obligations minimales », insiste l’AIE.

Levif.be avec Belga

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