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L’AFCN maintient: « la sûreté de Tihange 2 et Doel 3 est garantie »

L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), à qui une délégation d’associations citoyennes a remis une pétition d’un demi-million de signatures en faveur de la fermeture des réacteurs fissurés Tihange 2 et Doel 3, maintient sa position: « la sûreté de ces deux réacteurs est garantie », a affirmé vendredi le porte-parole du gendarme nucléaire, Sylvain Jonckheere.

« Nous avons reçu la délégation par souci de transparence. Nos discussions ont été constructives et nous avons entendu les craintes exprimées. Mais notre position reste la même: les réacteurs Tihange 2 et Doel 3 peuvent être exploités en toute sécurité », a-t-il assuré.

Les fissures qui strient les parois des cuves de Doel 3 et Tihange 2 ont été découvertes en 2012 et ont conduit à la fermeture temporaire des deux réacteurs exploités par Engie Electrabel. Après enquête, l’AFCN a estimé qu’ils pouvaient redémarrer.

« Ce processus a été long, nous avons étudié toutes les hypothèses, y compris les critiques émises par certains experts », ajoute Sylvain Jonckheere. Selon lui, « il n’existe à l’heure actuelle aucun nouvel élément qui permette de remettre en cause nos conclusions ».

Vendredi matin, une délégation de plusieurs groupes d’actions anti-nucléaires a remis une pétition signée par un demi-million de personnes à l’AFCN. Les signataires – belges, néerlandais et allemands pour la plupart – réclament la fermeture sans délai des réacteurs fissurés. D’après eux, il n’existe « aucune preuve que ces réacteurs aient le même niveau de sûreté que les autres ».

Ils ont également invité l’AFCN à s’asseoir autour d’une table avec des experts critiques du Groupe international d’évaluation des risques nucléaires (INRAG). « Nous avons pris leur demande en considération et l’étudierons en interne », a conclu M. Jonckheere.

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