© Eric Lalmand/Belga

L’AFCN dispose de tous les éléments nécessaires pour le redémarrage de Doel 3 et Tihange 2

Le Vif

L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) dispose de tous les éléments nécessaires pour se prononcer en faveur d’un redémarrage des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2, a assuré mercredi son directeur, Jan Bens. « Tout ce qu’on pouvait imaginer a été testé et calculé. Oui, nous disposions de tous les éléments pour prendre notre décision », a-t-il souligné.

Dans les rangs parlementaires, les écologistes ont répété leurs doutes sur le rapport présenté par l’Agence. Muriel Gerkens (Ecolo) a épinglé des « certitudes relatives » et s’est interrogée sur la nécessité de mener des tests supplémentaires si toutes les garanties sont réunies. L’interview de M. Bens publiée samedi par « Morgen » a également laissé plus d’un député perplexe. Le directeur de l’AFCN y disait notamment qu’une éolienne pouvait être plus dangereuse qu’une centrale nucléaire si une de ses pales tombait sur un site industriel, qu’il était sûr « à 101% » de la sécurité du redémarrage des deux réacteurs ou qu’il n’y avait aucun danger de catastrophe nucléaire en Belgique.

« Tout ce que j’ai lu de vous ce week-end est indigne de vous en tant que personne indépendante », a lancé Kristof Calvo (Groen). « Avec vos interviews, vous créez un problème au lieu de créer la confiance », a regretté pour sa part Peter Vanvelhtoven (sp.a).

Le directeur de l’Agence a contesté les propos que le quotidien lui prête. Il n’a toutefois pas estimé judicieux de les corriger alors qu’il a eu la possibilité de relire l’entretien. « Ce sont des choses que je n’ai pas dites. Ce sont des interprétations du journaliste. C’était tellement gros que je n’ai pas voulu polémiquer avec le journaliste. C’est un fait qu’une éolienne ne constitue pas un danger », a-t-il expliqué.

Alors que la séance était en cours, le responsable du service politique du « Morgen » s’est étonné sur le réseau « twitter » de tels propos: « on donne une interview, on reçoit le texte, on dit que c’est correct et, au parlement, on dément les déclarations », a fait remarquer Steven Samyn.

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