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L’abattoir de Geel fermé par l’Afsca fait appel

L’abattoir de Geel (province d’Anvers), fermé sur ordre de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) en raison de problèmes d’hygiène, conteste les manquements reprochés et va faire appel, a indiqué jeudi sa direction.

L’abattoir emploie 159 personnes et fournit de la viande aux principaux acteurs de la grande distribution. Ceux-ci ne doivent cependant pas craindre de problème d’approvisionnement, l’établissement ayant trouvé d’autres solutions dès que la décision de fermeture lui a été communiquée, assure son CEO Peter Verherstraeten. Les 1.400 bêtes qui arrivent normalement quotidiennement à Geel ont été réparties dans d’autres abattoirs.

« Nous avons investi 9 millions d’euros dans l’infrastructure et 6 millions dans l’entretien au cours des 12 dernières années, démontrant ainsi notre engagement à respecter les normes de l’Afsca », précise M. Verherstraeten.

Après une première décision de retrait d’autorisation prise par l’Agence fin 2017, un nouveau plan prévoyant des investissements, des recrutements et des contrôles renforcés avait été établi, insiste l’établissement. En mars, l’Afsca a néanmoins jugé ces mesures insuffisantes.

La direction affirme que le ministre de l’Agriculture Denis Ducarme n’a pas tenu compte d’un avis positif de la commission d’appel. Mais cette dernière – au sein de laquelle siègent des membres de l’Agence ainsi que des experts externes – est indépendante et n’a qu’une fonction consultative, précise l’Afsca. « Elle a en partie suivi les arguments de l’entreprise, mais le ministre a estimé que les progrès étaient insuffisants », ajoute l’Agence.

Denis Ducarme confirme cette version et précise que de graves manquements ont encore été constatés en avril. « Cette entreprise a des droits, mais j’ai pris mes responsabilités », a-t-il réagi auprès de l’agence Belga. Il ajoute que les problèmes ne datent pas d’hier. « En 2016, de la salmonelle avait déjà été découverte. Le nettoyage de la partie abattoir et l’hygiène du personnel étaient insuffisantes. » En outre, de la viande impropre à la consommation humaine est arrivée dans les bacs. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur et non de fraude comme chez Veviba, nuance M. Ducarme.

L’abattoir va désormais se tourner vers le Conseil d’Etat. Il peut aussi demander un nouvel agrément s’il remplit tous les critères. Entre-temps, l’abattoir est à l’arrêt.

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