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Kris Peeters a-t-il assez de souffle pour sonner la fin de la récré ?

Le ministre-président flamand Kris Peeters en a marre. Il n’en peut plus de ces guéguerres de bac à sable au sein de son gouvernement afin se profiler au mieux pour les élections communales qui s’annoncent. Il le jure, il va tout faire pour que ce profilage intempestif reste dans les limites du raisonnable.

Il ne reste plus que quatre mois avant les élections communales et il semble que le ministre-président flamand se soit trouvé un emploi à plein temps : rappeler à l’ordre ses ministres.

En effet, les périodes de turbulences semblent se succéder à un rythme de plus en plus soutenu au sein du gouvernement flamand à l’approche des élections communales d’octobre. Après l’agitation née autour du projet immobilier Uplace, c’est à présent la réforme de l’enseignement qui est source de tiraillements.

La réforme de l’enseignement remet le feu aux poudres

La N-VA a tiré à boulets rouges lundi sur la note d’orientation du ministre de l’Enseignement Pascal Smet (sp.a). Se disant dans la droite ligne de l’accord de gouvernement, ce dernier défend la nécessité de réformer fondamentalement l’enseignement secondaire, notamment en créant un tronc commun le plus large possible dans le premier degré. Mais surtout, il s’agirait de supprimer le cloisonnement entre enseignements général, technique et professionnel.

Cette réforme « radicale » n’est pas du goût de certains acteurs du secteur, mais pas non plus de la N-VA qui estime que l’enseignement flamand se porte bien. « La formation de nos jeunes est quelque chose de trop important pour se lancer dans des expériences », a lancé Kris Van Dijck, chef de groupe des nationalistes au Parlement flamand.

Les réactions « fragmentées » sur une réforme qui est encore au stade d’ébauche gênent Peeters. « Je n’ai rien contre les débats politiques, mais la manière dont cela se passe aujourd’hui est déplorable », a-t-il dit dans plusieurs journaux et à la VRT-Radio.  » Je ne veux pas viser Pascal Smet, mais il y a eu des réactions qui ont insufflé un stress qui n’était pas nécessaire. Cela portait sur des éléments du débat qui n’était pas à l’ordre du jour « . La réforme de l’enseignement doit être appliquée comme indiqué dans l’accord gouvernemental. Il importe avant tout d’avoir des écoles « solides » qui parviennent à faire évoluer au mieux chaque élève, a-t-il ajouté.

Trouver une base solide pour entamer cette réforme prend du temps. Il va désormais intervenir plus rapidement pour éviter de tomber dans le travers des prises de position idéologique qui embourbent le débat. J’espère qu’il n’est pas trop tard. Il est temps que le bon sens domine.

LeVif.be avec Belga

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