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Kamoon, le nouveau resto 2.0

Le Vif

Kamoon, un restaurant virtuel, se lance dans la livraison de repas à Bruxelles ce lundi 19 septembre. Différent de Deliveroo ou Resto-in, la startup belge devra pourtant faire face à ces concurrents gourmands.

Un scooter rouge débouche du boulevard, tourne à gauche au carrefour et s’éloigne en pétardant. Apparemment, ce n’est pas le livreur de Kamoon. Cette startup parie de livrer des repas en vingt minutes. Pas une de plus, sinon la commande est remboursée. Dans la main, le chrono tourne.

Fin août, Kamoon testait ses plats et son système de livraison grâce à une communauté de « bêta-testeurs ». Cinq jours de test grandeur nature où Karim Kheirat, Mehdi Mkinsi et Anouar Ben Abouda ont affronté le chrono. Ces trois Bruxellois se lancent ce 19 septembre sur ce marché très concurrentiel. Mais Karim Kheirat martèle : ils ne feront pas du « Take Eat Easy ». Cette nouvelle plate-forme ne joue pas l’intermédiaire entre les gourmets et un réseau de restaurateurs comme le font encore Deliveroo et Resto-in aujourd’hui.

Un seul resto

En réalité, Kamoon, c’est un seul restaurant qui conçoit, prépare et livre les repas. Avec Bruxelles comme unique salle. Ou plutôt Ixelles et une grande partie de Saint-Gilles dans un premier temps. Comme le « Pamela Paprika’s Lamb », trois plats sont à la carte ce soir-là. Selon la description du site : une assiette principale composée de poivrons, de prunes, de pois chiches, d’olives noires, de noix de cajou, d’agneau et de couscous. Une salade en accompagnement, un petit gâteau maison comme dessert. Prix : 11,90 euros. Un panier sans montant minimum et sans frais de livraison à l’inverse de ses concurrents. Comptez entre 10 et 15 euros selon le plat choisi. Des tarifs qui devraient rester au menu lors du lancement. Seul bémol : impossible de commander une boisson. Karim Kheirat assure qu’ils les ajouteront plus tard à la carte.

Un plat dans un restaurant est fait pour être mangé sur place. Les nôtres sont faits pour être livrés

Karim, Mehdi et Anouar planchent sur leur projet depuis une dizaine de mois. Ils ont notamment engagé le chef Joel Rammelsberg pour concevoir les plats qui sont à la carte de ce resto 2.0. Ce néerlandais de 25 ans a notamment travaillé comme chef dans le restaurant étoilé WY, au Sablon, à Bruxelles. L’équipe de Kamoon préparera ces repas du lundi au vendredi dans une cuisine de Saint-Gille.

Pour assurer le service de 18h30 à 21h30 et tenir les délais, le chef a un secret. « On s’organise pour qu’il y ait le moins de préparation à la minute », confie Karim. Et ajoute : « tous les plats sont faits le jour même ».

Kamoon, le nouveau resto 2.0
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Le plat attendu arrive finalement à destination. 10 minutes et 31 secondes au chrono. Anouar, qui a livré le repas, a réussi son pari. Mais la véritable course de fond commence. Face à Deliveroo et Resto-in, Kamoon tentera de ne pas perdre son souffle.

Bastien Pechon

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