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Kamikaze Riders : « une famille qui aime se retrouver autour de sa passion commune, la moto »

Un membre de Kamikaze Riders, un club de moto belge auquel appartiennent Mohamed Karay et Saïd Souati, deux suspects placés sous mandat d’arrêt à l’issue de plusieurs perquisitions exécutées dimanche et lundi dans le cadre d’un dossier de terrorisme, non lié aux attentats de Paris, déplore que les médias salissent le nom de son club de moto. Selon lui, ce dernier n’est pas un gang ou un groupe terroriste mais une famille partageant la passion de la moto.

« Le club de moto Kamikaze Riders, dont Saïd Saouti est le fondateur, existe depuis une quinzaine d’années. Sa centaine de membres, présents dans toute la Belgique, sont de toutes origines et confessions, pas spécifiquement de religion musulmane. C’est une famille qui aime se retrouver autour de sa passion commune, la moto. Cela me fait mal au coeur de voir le nom de ce club sali par les médias. Ce n’est pas parce que quelqu’un fait une bêtise, que les autres doivent en pâtir », a indiqué Ludovic Ansel, membre des Kamikaze Riders depuis 10 ans.

« Je connais Mohamed Karay et Saïd Souati depuis des années, et suis surpris de leur arrestation. Tous deux étaient certes à fond dans leur religion mais ils n’ont jamais eu de geste ou de parole extrémiste. Je n’ai jamais été témoin de propagande islamiste de leur part », a-t-il conclu. Mohamed Karay, 27 ans, et Saïd Souati, 30 ans, appartiennent tous deux au club de moto des Kamikaze Riders. Souati a des liens avec le groupuscule islamiste Sharia4Belgium via les frères Elouassaki, une famille de combattants en Syrie originaire de Vilvorde. Abdelouafi Elouassaki, l’aîné des quatre frères, était membre des Kamikaze Riders et est décédé en mai 2013 lors d’un accident de la circulation. Un mois plus tôt, l’homme avait été interpellé lors d’actions judiciaires à l’encontre de Sharia4Belgium. Abdelouafi Elouassaki n’aurait jamais appartenu à Sharia4Belgium mais ses trois frères, Hussain, Hakim et Abdelkrim, sont partis combattre dans les rangs des djihadistes en Syrie.

Ces dernières années, le club de moto, et plus particulièrement son fondateur Saïd Souati, n’a pas dissimulé sa sympathie pour l’Etat islamique sur les réseaux sociaux. Selon le parquet fédéral, il existait des indices sérieux concernant des projets d’attentats durant les fêtes de fin d’années dans plusieurs endroits symboliques de Bruxelles. Lors des perquisitions chez les suspects ont été trouvées des tenues militaires.

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