José Happart. © Belga

José Happart reconduit à la tête de Liège Airport

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

TEB Participations, l’actionnaire majoritaire de Liège Airport, a décidé de prolonger José Happart à la présidence du conseil d’administration pour une durée d’un an.

José Happart, clap dix-huitième ! Le hérisson fouronnais s’apprête à ajouter une année supplémentaire à son mandat de 17 ans (interrompu par un décret anti-cumul entre 2001 et 2004) à Liège Airport. Selon plusieurs sources, l’actionnaire majoritaire TEB Participations a décidé de le maintenir à la présidence du conseil d’administration.

Pour une année, toutefois. Et non pour 5 ans, la durée restante du mandat des autres administrateurs. « Pour voir comment les choses évoluent avec les deux autres actionnaires, la Région wallonne et les Aéroports de Paris« , indique un proche du dossier. Qui précise que TEB Participations a l’habitude de nommer ses représentants aux postes clés pour une durée similaire.

José Happart avait déjà été reconduit pour un an en mai 2014. En mai 2015, le conseil d’administration de l’aéroport liégeois devait lui dire stop ou encore, mais la décision avait été postposée. Certains affirmaient que le socialiste était sur un siège éjectable. D’autres plaidaient pour qu’il soit remplacé. « Il serait temps d’apporter du sang neuf. Il ne faut pas quelqu’un de 68 ans, mais un homme qui ait de l’étoffe, qui puisse porter Liège sans être accompagné d’un interprète lorsqu’il rencontre des interlocuteurs étrangers parlant anglais…« , taclait dans Le Vif Francis Gomez, président de la FGTB Liège-Huy-Waremme.

Des critiques qui n’ont pas trouvé écho chez TEB Participations, où José Happart aurait « impressionné » par sa maîtrise des dossiers. Par ailleurs, le ministre de tutelle Carlo Di Antonio (CDH) n’aurait pas encore été mis au courant de cette décision, qui devrait être officialisée dans les prochains jours. Cette prolongation ne devrait pas le ravir : il y a quelques semaines, il demandait au président de faire un « pas de côté » en raison de son inculpation dans un dossier d’octroi de marchés publics et affirmait ne pas aimer ses méthodes politiques. Il n’a visiblement pas été écouté…

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