Jérémy Pierson © Belga

Jérémy Pierson écope de la perpétuité

Jérémy Pierson a été condamné, jeudi, par la cour d’assises du Luxembourg, après quasi trois semaines de procès, à la réclusion à perpétuité et à une mise à disposition du tribunal d’application des peines durant 15 ans.

L’accusé, 30 ans, a été reconnu coupable d’enlèvement, séquestration, viol et assassinat de la jeune Béatrice Berlaimont.

L’adolescente de 14 ans avait été enlevée sur le chemin de l’école, le 21 novembre 2014, à Arlon. Son corps avait été retrouvé dans une sapinière à Sesselich (Arlon), le 1er décembre 2014. L’accusé avait séquestré tour à tour Béatrice Berlaimont dans une voiture volée, dans un conteneur de chantier sur le site de la caserne Callemeyn à Arlon puis dans un mirador à Allondrelle-la-Malmaison (France), non loin de la frontière belge.

Le 4 décembre 2014, trois jours après la découverte du corps de Béatrice, Jérémy Pierson a aussi agressé sexuellement une jeune automobiliste, Sauvane Watelet, alors qu’elle s’était arrêtée en bord de route pour répondre au téléphone en périphérie d’Arlon. L’accusé s’était introduit dans le véhicule et avait retenu la victime entravée. La jeune fille avait réussi à s’échapper tandis que Jérémy Pierson était parti pour retirer de l’argent avec les cartes bancaires de la victime. Pour ces faits, l’accusé a été reconnu coupable de séquestration, viol et torture.

En tout, Jérémy Pierson était visé par 27 faits. Il est en outre reconnu coupable de vols de voitures en Belgique et en France et de deux autres agressions, à l’encontre d’une dame à Saint-Avold (France), quelques jours après la mort de Béatrice Berlaimont, et à l’encontre d’une joggeuse finlandaise dans un parc à Luxembourg en juin 2014. Les seuls faits pour lesquels Jérémy Pierson a été acquitté sont relatifs à la vente de cocaïne et de MDMA.

Cette peine de prison à perpétuité, assortie d’une mise à disposition du tribunal d’application des peines durant 15 ans, qui avait été réclamée par l’avocat général Sarah Pollet, est la plus haute possible dans l’arsenal pénal. La cour et le jury n’ont donc admis aucune circonstance atténuante.

L’arrêt parle de faits d’une gravité extrême commis avec « froideur », d’un « mépris inadmissible pour la vie et l’intégrité d’autrui », de séquelles pour les victimes, d’un accusé qui « n’a pas hésité à endeuiller les proches de Béatrice » et d’une « escalade dans la violence. »

La présidente Annick Jackers, s’adressant une dernière fois à Jérémy Pierson, avant de lever l’audience, a fait part de l’espoir d’un changement radical pour le trentenaire tandis que le système judiciaire pourrait un jour lui permettre d’envisager une réinsertion. « S’il n’existe qu’un espoir, il doit venir de vous », lui a-t-elle dit. Jérémy Pierson n’a, lui, exprimé aucune émotion.

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