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Jean-Michel Javaux : « j’aurais pu devenir prêtre »

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Trois ans après son coming-out catho, Jean-Michel Javaux évoque sa vie spirituelle. En primeur, les moments forts de cette confession.

Début 2010, Jean-Michel Javaux faisait son coming-out catholique. Au risque de mettre mal à l’aise bon nombre de responsables et militants d’Ecolo. Dans le nouveau numéro de la revue chrétienne RiveDieu, qui sort la semaine prochaine, l’ex-coprésident d’Ecolo, actuel président de Meusinvest, revient plus en profondeur sur sa vie spirituelle. En primeur, voici les moments forts de cette confession.

La foi, sa balise

« La foi est ma balise, confie Javaux. Elle me permet d’être meilleur, d’être bon. Elle me donne des grilles de lecture quand je suis inquiet, perdu. »

Javaux en soutane ?

S’il n’y avait pas la loi du célibat, peut-être serait-il devenu prêtre, confesse-t-il. La politique est donc pour lui « comme un sacerdoce ». Bien sûr, la gloriole peut s’en mêler un peu. « Mais je crois pouvoir dire que je n’ai jamais poursuivi le pouvoir. Je suis arrivé en politique parce que j’ai le contact facile, que ce soit à la buvette lors des matchs de football ou avec des troisièmes cycles universitaires. »

Un temps pour la prière

La respiration spirituelle est essentielle pour cet homme public. Des lieux l’y aident. Ainsi cette petite chapelle dans le bois de la Cambre (Bruxelles), où il s’arrête parfois une trentaine de minutes, le temps de s’intérioriser, de prendre du recul. Sa spiritualité, c’est cette certitude d’une Présence à tout moment, et notamment les plus douloureux. Dans ces temps de pause, « je parle, je dialogue, j’ai parfois le sentiment d’avoir une confirmation, de recevoir des changements d’orientation… » Sa prière peut prendre bien des formes. « Dans toute vie, il y a des périodes où on demande beaucoup, d’autres où on remercie, où on souhaite le bonheur pour les autres. »

La perte d’un fils

La mort de Théo, son premier fils, en 2002, fut un tournant. « Son destin fut court, mais, étoile fulgurante, il m’a permis de revoir la hiérarchie de mes priorités. Sans cet événement douloureux, je me serais enfoncé dans une vie plus bling-bling. » Ce départ l’a aussi rapproché de sa famille et de ses amis. Ce fut tout un cheminement, lent, fait de culpabilité, de questionnement. Il a visité les autres religions, ce qu’il n’avait jamais fait, en quête d’une réponse. Il a aussi été lire saint Augustin. « Au début, on se demande si on va survivre… » Plusieurs mois après, il en a découvert tout le message : « Mon fils est devenu une étoile, à côté des saints que je prie… ».

O.R.

(Extraits de la revue RiveDieu). Les intertitres sont du vif.be.

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