Jean-Marc Nollet (Ecolo) © BELGA

Jean-Marc Nollet dénonce l’option « enfouissement passif » des déchets nucléaires

Le député Jean-Marc Nollet (Ecolo) a dénoncé vendredi soir la décision prise par le conseil d’administration de l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles (ONDRAF) de recommander au gouvernement l' »enfouissement passif » de déchets nucléaires hautement radioactifs, exigeant une consultation public sur ce sujet.

« Je m’insurge de cette décision du conseil d’administration de l’ONDRAF », a-t-il affirmé en soirée à l’agence Belga, en expliquant que cette proposition impliquait un enfouissement « à tout jamais, sans contrôle », de déchets ayant une durée de vie d’un million d’années – ce qui engagerait la Belgique « pour des centaines de générations » à venir.

Le conseil d’administration de l’ONDRAF a dont validé vendredi aprèd-midi un avant-projet d’arrêté royal sur la gestion à long terme de ces déchets nucléaires hautement radioactifs. Le texte devrait être ensuite envoyé pour avis à l’Agence de contrôle nucléaire (AFCN) avant d’être soumis au gouvernement fédéral.

Selon le journal ‘La Libre Belgique’, l’ONDRAF a validé à l’unanimité moins une abstention, l’option d’un stockage géologique de profondeur. Mais on ne sait toujours pas dans quelle couche géologique, ni dans quelle commune seront enfuis ces déchets, précise le quotidien sur son site internet.

Pour M. Nollet, il s’agit d’une « contradiction flagrante » avec la volonté exprimée par une majorité de citoyens, qui s’est opposée à une telle option, préférant que les déchets puissent être récupérés à tout moment.

Les écologistes sont en effet favorables à une solution permettant d’avoir accès aux déchets nucléaires dans l’attente de progrès réalisés par la science pour les traiter plus efficacement.

« J’espère que le gouvernement va accepter un débat public auprès des populations concernées et parlementaire en réalisant aussi une étude d’impact environnemental.

Selon ‘La Libre Belgique’, des études devront être menées après l’approbation de projet d’arrêté royal menées pour identifier les couches géologiques les plus à même d’accueillir les déchets ainsi que les communes intéressées, alors que l’Ondraf milite depuis longtemps en faveur d’un enfouissement dans la région de Mol, où se trouve le centre d’étude nucléaire.

Mais la ministre fédérale de l’Energie, Marie Christine Marghem, (MR), souhaite « ouvrir le jeu » et qu’une étude soit menée sur les couches géologiques susceptibles d’accueillir au mieux les déchets avant de procéder à l’identification des communes intéressées, rappelle le quotidien.

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