Siegfried Bracke. © BENOIT DOPPAGNE/BELGAIMAGE

« Je n’ai jamais caché que le cumul des mandats pouvait être intéressant »

« Je n’ai jamais caché que la combinaison entre, par exemple, les mandats de bourgmestre d’une ville importante et de député parlementaire, pouvait être intéressante », a indiqué mardi matin le président de la Chambre Sigfried Bracke (N-VA).

La commission de déontologie de la Chambre a toutefois récemment remis un avis stipulant que le cumul des mandats devait devenir une exception, nécessitant une justification et un accord, a souligné Thomas Gadisseux qui menait l’interview. « Ce n’est qu’un avis. Les avis ne sont pas toujours suivis. Ce sont les parlementaires qui doivent décider », a rétorqué Sigfried Bracke.

« Il faut se poser la question: est-ce vraiment sage de mettre fin au cumul politique? « , s’est demandé le président de la Chambre citant l’exemple de Bart Somers, récemment nommé meilleur bourgmestre du monde pour sa bonne gestion de la ville de Malines, et également chef de l’Open VLD au parlement flamand.

Le président de la Chambre estime en revanche « normal » que son salaire mensuel de 16.925 euros soit réduit d’un tiers.

Quant à la publication transparente et totale des différents mandats, Sigfried Bracke y est favorable. « J’ai l’impression qu’il y aura un consensus sur cette proposition et qu’on va suivre le système européen », a noté celui qui cumulait les mandats de président de la Chambre et de membre du conseil consultatif de Telenet (dont il a démissionné mi-févier) en plus d’un poste rémunéré dans une société privée. Le président de la Chambre a par ailleurs souligné qu’il avait touché « 0 euro » pour le mandat qu’il a endossé durant « des années » chez Telenet.

Quant au dernier scandale de fonctionnaires de la chambre payés en noir, Sigfried Bracke a reconnu qu’il y avait des « problèmes dans des systèmes qui existent aux cotés de la Chambre comme la caisse des pensions ou le parlement Otan. Deux fonctionnaires ont reçu, car c’est un phénomène qui appartient au passé, des rémunérations extra non-fiscalisées. Nous en avons informé le parquet (…) et décidé d’aller jeter un coup d’oeil dans les autres institutions. Nous avons réagi mais il est effectivement grave que l’on ne respecte pas les lois dans la maison où l’on élabore les lois », a-t-il admis.

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