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« Je flashe aussi » : déjà plus de 33.000 participations

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Ce lundi, la police et l’ISBR (l’Institut belge pour la sécurité routière) ont appelé les citoyens à leur proposer des lieux de contrôle pour les radars, en vue d’une action de contrôle de vitesse planifiée la semaine du 14 avril. Plus de 33.000 personnes ont déjà répondu à leur demande.

Les internautes ont l’occasion de proposer des lieux de contrôle jusqu’au 10 avril. Ensuite, les propositions seront analysées par la police fédérale qui transmettra les lieux les plus intéressants à la police locale qui à son tour décidera de l’opportunité d’organiser des contrôles aux endroits indiqués.

Interrogé par le journal De Morgen, Marc Nelissen, professeur en biologie du comportement à l’Université d’Anvers, explique cette participation massive par une soif de pouvoir. « Il s’agit d’une pulsion séculaire dont le but initial est d’améliorer notre statut. Or, dans certains cas cette pulsion semble un peu absurde aujourd’hui : la chance que vous accédiez à un statut plus élevé grâce à un clic est inexistante. Mais le sentiment de pouvoir commander est si satisfaisant qu’on mord à l’hameçon ».

Pour Anja Declercq, professeur en sociologie à la Kuleuven, il s’agit de retrouver un sentiment de contrôle : « Les gens aiment tout simplement avoir un sentiment de contrôle qui leur manque de plus en plus. Pour beaucoup d’entre nous, notre société est trop grande, trop complexe ». En outre, on n’oserait plus désapprouver directement la conduite d’autrui. « Le faire anonymement et indirectement est beaucoup plus facile » ajoute-t-elle.

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