Le Vice-premier ministre et Ministre de l'intérieur Jan Jambon. © BELGA/Benoît Doppagne

Jan Jambon: Les contrôles à la frontière franco-belge « limités dans le temps »

Le rétablissement des contrôles à la frontière franco-belge annoncé mardi pour faire face à un éventuel afflux de migrants quittant la « Jungle » de Calais, ce vaste camp situé près de l’entrée française du tunnel sous la Manche, devra être « limité dans le temps », a affirmé mercredi le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon.

« Ces situations exceptionnelles sont prévues par (le traité) Schengen » sur la libre circulation des personnes dans cet espace, a-t-il expliqué lors de l’émission Matin Première de la RTBF dont il était l’invité. Il n’a toutefois donné aucune indication sur la durée envisagée.

M. Jambon (N-VA) a ajouté qu’une augmentation des arrivées d' »illégaux » (des personnes en séjour illégal, NDLR) en provenance des camps de Calais et Dunkerque (nord-ouest de la France), avait été constatée dès lundi soir.

Le ministre a justifié le rétablissement des contrôles à cette frontière – en principe sur un tronçon limité, proche de la Côte – par le démantèlement annoncé de la « Jungle » de Calais, que les migrants ont été sommés de quitter d’ici mardi soir par les autorités françaises. Les milliers d’occupants des abris de fortune de ce camp ont obtenu un répit, le temps que la justice française rende sa décision sur la légalité de l’opération, probablement mercredi ou jeudi selon une source proche du dossier.

Ces « illégaux » essayent de passer par la Côte pour rejoindre le port de Zeebrugge et tenter à partir de là de gagner le Royaume-Uni, a ajouté M. Jambon, plaidant pour une collaboration franco-belge accrue afin de résoudre ce problème.

Les contrôles ont débuté lundi soir et se sont renforcés mardi. Ils atteindront leur plein effet mercredi, avec « quelque 250 à 290 policiers » issus de la police intégrée (locale et fédérale) sur le terrain.

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