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Jan Jambon joue-t-il « un sale petit jeu politique » ?

Le SLFP Police s’est dit, ce samedi, « profondément heurté » par les déclarations du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, vendredi à la Chambre, pointant du doigt le travail de l’officier de liaison de la police fédérale belge à Istanbul, qui a, selon le ministre, tardé à réagir, lorsqu’il a été informé de l’interpellation du djihadiste présumé Ibrahim El Bakraoui et de son passé criminel.

En évoquant « quelqu’un qui a été pour le moins négligent, pas très pro-actif, ni très engagé dans la gestion d’un dossier dont on sentait directement qu’il s’agissait de terrorisme », le ministre a non seulement traîné un collègue publiquement dans la boue, mais en plus, développé un pré-jugement évident là où les droits à la défense auraient dû être respectés », a déploré le SLFP dénonçant la politisation rampante de l’appareil policier, depuis la réforme des polices.

« Depuis plus d’un an, nous voyons des engagements de forces policières à gauche et à droite, en fonction d’amitiés politiques nous semble-t-il. Et dans le même temps, on exige encore plus d’économies… qui représentent pour la police fédérale une carence en personnel atteignant maintenant 22% », ont souligné samedi les président et vice-président nationaux du SLFP Police, Vincent Gilles et Vincent Houssin, dans un communiqué.

« …Un sale petit jeu politique a donc bien commencé: la recherche effrénée d’un ‘porteur de chapeau’. C’est ainsi que, bien assis dans son fauteuil vert au sein d’un cénacle rassurant, on détaille ce que l’on sait à ce jour des éléments d’un dossier pourtant si complexe, avec une volonté farouche de trouver ‘LA’ faute … imputable à autrui », ont-ils poursuivi.

Aux yeux du SLFP, les policiers n’attendent du politique que le respect de leur honneur et leur volonté de tendre vers un même objectif: la sécurité des citoyens.

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