Jan Jambon © BELGA

Jan Jambon : « Il faut faire de la majorité des musulmans nos alliés »

Les ministres de l’Intérieur Jan Jambon et de la Justice Koen Geens étaient entendus lundi après-midi par les membres de la commission des Libertés civiles (LIBE) du Parlement européen, à propos des attentats survenus le 22 mars à Bruxelles.

MM. Jambon et Geens ont fait, devant les eurodéputés, un résumé des actions entreprises par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme et un état de la situation de cette lutte.

Jan Jambon a rappelé que « la menace reste au deuxième niveau le plus élevé, un mois après les attentats ». Il a remercié les institutions européennes pour les marques de sympathie témoignées dans la foulée des attentats qui ont touché Brussels Airport et la station de métro Maelbeek – la plus proche du Parlement européen – et a salué le travail effectué par tous les services de sécurité.

Son collègue, Koen Geens, a plaidé pour une coordination européenne « urgente », « également avec les pays tiers », rappelant que la Belgique, très critiquée par ses partenaires européens au point qu’on aurait pu croire « que l’origine du terrorisme se trouvait en Belgique », avait déjà plaidé pour plus de coopération européenne après l’attentat au Musée Juif, en mai 2014.

Plusieurs eurodéputés intervenant après les deux ministres ont plaidé eux aussi pour une meilleure collaboration européenne. Des eurodéputés belges de tous bords ont salué la présence des ministres en commission, remarquant que d’autres ministres – notamment français – n’avaient pas pris cette peine après les attentats ayant touché leur pays.

L’eurodéputé libéral Gérard Deprez, qualifiant l’exercice de « nécessaire et courageux », a toutefois souligné la responsabilité des autorités belges. « Il faut reconnaître qu’il y a eu un certain nombre de failles », a-t-il commenté.

Jan Jambon a par ailleurs été applaudi par la Commission après avoir réagi vivement à des propos de Vicky Maeijer, une eurodéputée néerlandaise du PVV – le parti d’extrême droite de Geert Wilders -, qui dénonçait le rôle de l’islam dans la vague actuelle de terrorisme. « La pire chose que nous pouvons faire est ériger l’islam en ennemi. (…) Nous devons détecter les réseaux de soutien et lutter avec force contre eux, mais il faut faire de la majorité des musulmans nos alliés », a déclaré le ministre N-VA.

Belga

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