Jan Fabre © REUTERS/Herwig Prammer

Jan Fabre : « tout est fait dans le consentement mutuel et le respect »

L’artiste Jan Fabre, plasticien, chorégraphe et metteur en scène de renom, a réagi à la publication d’une lettre ouverte d’une vingtaine d’anciens collaborateurs de sa compagnie Troubleyn. « Je sais bien qu’en tant que metteur en scène je peux paraitre direct », admet l’Anversois dans un texte placé sur le site internet de l’ASBL.

Il ajoute cependant que « ce n’était jamais son intention d’intimider ou blesser les gens psychologiquement ou sexuellement. Celles qui affirment que j’ai franchi les limites, je les appelle à faire usage des procédures prévues. Je serai pleinement coopératif », assure-t-il.

La lettre ouverte publiée mercredi soir sur le site culturel Rekto:Verso était déjà accompagnée d’un droit de réponse de Jan Fabre et de sa compagnie Troubleyn, dans lequel il déplorait que l’attaque soit menée « via les médias ». L’artiste affirmait n’avoir pas été contacté en interne par les initiateurs du courrier, auteurs selon Fabre de « témoignages anonymes et d’affirmations difficiles à vérifier » dans leur lettre ouverte.

Les auteurs masculins et féminins de la lettre, dont certains sont nommés tandis que d’autres, des stagiaires, un employé et des performeurs de la scène restent en effet anonymes, affirment pourtant avoir tenté avec force d’instaurer au sein de Troubleyn une « discussion inclusive sur #metoo », sans succès.

Dans une nouvelle réaction, Fabre et sa troupe déplorent être victimes d’un procès « sans aucune plainte officielle préalable ». Des faits ont bien été rapportés par une danseuse la saison dernière, « mais elle a malheureusement refusé d’activer la procédure interne ou externe ». « La compagnie a tout fait pour aborder ce signalement d’une manière ouverte et objective », mais la principale intéressée n’aurait pas donné suite.

Troubleyn indique jeudi sur son site internet « qu’une personne de confiance » a été désignée au sein de l’entreprise et que des procédures existent pour dénoncer tout comportement inadéquat. Par ailleurs, « une frontière claire est maintenue chez Troubleyn: tout est fait dans le consentement mutuel et le respect. Personne n’est forcé de faire quoi que ce soit qui serait vécu comme inacceptable pour lui ou elle ».

Quand aux séances photo évoquées dans la lettre ouverte et décrites comme « semi-secrètes », qui auraient été mal vécues par certaines artistes invitées à y participer, il s’agit « d’un projet artistique connu de Jan Fabre », rétorque l’ASBL. Celle-ci dément aussi « fermement » tout système d’échange d’acte sexuel contre une performance en solo dans le cadre d’un spectacle

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