Philippe Moureaux, ancien maïeur de Molenbeek-saint-Jean © Belga Image

« Jambon n’est pas un nazi, mais les perquisitions sont des méthodes fascistes »

L’ancien bourgmestre de Molenbeek-saint-Jean, Philippe Moureaux (PS), a déclaré qu’il ne pensait pas que Jan Jambon était un nazi mais bien que son idée d’organiser des perquisitions systématiques et de « nettoyer » Molenbeek rappelle des méthodes utilisées par des régimes dictatoriaux et fascistes.

L’ancien maïeur de Molenbeek a tenu à apporter cette mise au point à la suite de la controverse suscitée par ses déclarations à l’égard du ministre de l’Intérieur.

Philippe Moureaux apparaît dans un documentaire (en quatre parties) réalisé par la VRT, où il dénonce le plan de « nettoyage » de la commune bruxelloise au coeur de la tourmente depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015.

La vision de presse du premier volet de cette série a eu lieu jeudi. C’est toutefois dans le deuxième épisode, dont quelques extraits ont été proposés aux journalistes, que l’ancien édile socialiste se demande si « Jan Jambon n’est pas parfois nazi », référence aux propos du ministre de l’Intérieur, qui avait déclaré, peu après les attentats de Paris, qu’il allait « nettoyer » Molenbeek et perquisitionner chaque maison de cette commune bruxelloise d’où étaient originaires plusieurs individus impliqués dans la préparation ou l’accomplissement des actes sanguinaires du 13 novembre.

« Je n’ai pas dit que Jambon était un nazi », a nuancé M. Moureaux jeudi. « Mais il n’est pas dans les habitudes de notre pays de mener des perquisitions partout. Ce sont des méthodes utilisées par les régimes dictatoriaux et fascistes », a-t-il ajouté. Finalement, les projets évoqués par Jan Jambon en sont restés au stade de… l’idée. « Je suis satisfait qu’il ait renoncé à ce plan », a confié M. Philippe Moureaux.

Le premier des quatre volets de la série Molenbeek sera diffusé le lundi 22 février à 20h35 sur la VRT Eén. Le réalisateur s’est mêlé à la population molenbeekoise, allant à la rencontre de commerçants locaux, d’imams et de responsables politiques, notamment, pour tenter de tracer un portrait plus circonstancié de cette commune bruxelloise connue mondialement, et souvent décriée, depuis les sanglants attentats de Paris

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