Olvier Chastel Charles Michel. © Belga

Jacqueline Galant garde la confiance du MR

Le conseil du Mouvement réformateur (MR) a voté lundi matin, à l’unanimité, la confiance à sa ministre fédérale de la Mobilité Jacqueline Galant.

La ministre de la Mobilité Jacqueline Galant s’est exprimée lundi au conseil du MR au sujet des consultations du cabinet d’avocats Clifford-Chance. « Cette explication a été l’occasion de constater la volonté de transparence de la ministre. Celle-ci s’est exprimée à la Chambre voici dix jours sur base des éléments en sa possession à ce moment-là. L’audition à venir démontrera qu’elle n’a rien caché et ne cachera rien », selon un communiqué du parti.

La ministre reconnaît une « imprudence administrative ». Selon elle, « la communication avec le SPF Mobilité n’a pas été optimale ». Mais Jacqueline Galant a réaffirmé lundi sa « bonne foi » et insisté sur le « bien-fondé du travail accompli ». Du travail de fond a été fourni et a permis de faire avancer le dossier des aides d’Etat, souligne-t-elle. La ministre promet de faire, éléments justificatifs à l’appui, « toute la lumière » sur ce dossier cette semaine à la Chambre.

Pour le président du MR Olivier Chastel, il est maintenant essentiel qu’elle puisse se concentrer sur « l’enjeu majeur, que cette affaire est venue occulter: la mise en place de la loi aérienne et de mesures structurelles pour réduire les nuisances causées par le survol de Bruxelles ».

Au sortir de la réunion, les mandataires MR ont sans suprise pris la défense de la ministre dans la tourmente et salué la clarté de ses explications. « Elle a un dossier extrêmement solide à faire valoir en commission », a ainsi commenté le député montois Richard Miller. Selon lui, Mme Galant a convaincu tous les membres du parti de sa bonne foi. « Il n’y a aucune fissure au sein du MR ou de la majorité (fédérale) », a-t-il ainsi martelé. Son seul tort, a-t-il poursuivi, est peut-être d’avoir suivi son administration qui ne souhaitait pas lancer de marché public, a-t-il expliqué.

« Au début de la législature (à l’automne 2014, moment de la conclusion du contrat avec Clifford-Chance, ndlr), il n’y avait aucune méfiance vis-à-vis de l’administration », a confié M. Miller, pour qui « la première démarche du cabinet Galant (dans cette affaire) a été de vouloir procéder par appel d’offres ».

Pour Georges-Louis Bouchez, suppléant de Jacqueline Galant au Parlement de Wallonie, la ministre hennuyère a démontré lundi qu’elle était « droite dans ses bottes ». Selon lui, toute la polémique entretenue ces derniers jours autour de la bourgmestre empêchée de Jurbise n’est qu’une « instrumentalisation pour ne pas faire aboutir l’accord sur le survol de Bruxelles ».

Même analyse du côté de la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem, qui voit dans ces remous l’action de l’opposition. « Et vu la configuration de ce gouvernement, nous avons une opposition francophone très nombreuse… », a rappelé la Tournaisienne pour qui sa collègue a fourni lundi des explications « précises, claires et solides » sur le dossier Clifford-Chance.

Le ministre fédéral en charge des Indépendants, Willy Borsus, a salué l’effort de transparence fourni par Mme Galant qui, selon lui, n’est s’est rendue coupable dans cette affaire que d’une « maladresse dans sa relation avec l’administration ». « Mme Galant a vraiment agi avec une totale sincérité », a-t-il ajouté. Le Premier ministre, Charles Michel, présent lundi matin à la réunion du MR, a évité la presse à sa sortie du siège du MR dont Jacqueline Galant s’est également éclipsée en toute discrétion. La ministre de la Mobilité sera entendue mardi après-midi en commission de la chambre.

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