Ludwig Vandenhove © Belga

« J’avais plus à dire en tant que bourgmestre qu’avec 58 mandats »

Le Vif

La semaine dernière est parue la liste annuelle de plus grands cumulards. Ludwig Vandenhove (SP.A) occupe pour la seconde année le haut du podium avec 58 mandats. Seuls 3 sont rémunérés et pour lui « il s’agit avant tout de continuer à avoir un impact sur la vie politique » dit-il dans le Standaard.

La loi oblige l’ensemble des ministres, parlementaires, représentants d’intercommunales, hauts-fonctionnaires, dirigeants de cabinets à déposer une liste et faire une déclaration de patrimoine. Tout cela occupe pour l’année 2014 pas moins de 900 pages au moniteur. La Cour des comptes a recensé 202 listes de mandats, fonctions et professions manquant à l’appel et 46 déclarations de patrimoine n’ont pas non plus été déposées.

Pour la seconde année consécutive, c’est donc le député limbourgeois Ludwig Vandenhove qui cumule le plus de mandats. Seuls trois sont rémunérés. Le reste c’est du bénévolat. Vandenhove s’en explique dans le Standaard. « En tant qu’homme politique, j’aime être parmi les gens. Si je me sens en accord avec la philosophie d’une association et si celle-ci me propose une fonction pourquoi je dirais non ? Malgré tous ces mandats, je n’ai de toute façon pas plus à dire. J’avais beaucoup plus d’influence lorsque j’étais bourgmestre de Saint-Tronc. Surtout lorsque j’étais également parlementaire. Avoir le plus de mandats possible ne m’intéresse pas beaucoup dans le fond. Ce que je souhaite surtout c’est encore pouvoir jouer un rôle dans la vie politique. »

Si l’ex-sénateur et ancien bourgmestre de Saint-Trond Ludwig Vandenhove (sp.a) se situe, en exerçant près 60 mandats – mais ‘seulement’ trois rémunérés – en tête de la liste des gestionnaires publics qui cumulent le plus en 2014, ce n’est vraiment pas le seul.

Parmi les « cumulards », certains exercent plusieurs fonctions qui sont directement liées à leur charge principale, d’autres, hommes d’affaires ou entrepreneurs, continuent d’exercer dans le privé. Généralement, les charges cumulées ne sont que pou ou prou, rémunérées. Il existe toutefois quelques exceptions.

Parmi les champions des mandats, on retrouve la sénatrice PS et conseillère communale de La Louvière Olga Zrihen (39 mandats, mais presque tous non rémunérés) et Pierre Annet qui avait repris en main la Mutualité socialiste quand Jean-Pascal Labille était devenu ministre. En 2014, il a déclaré 39 mandats, dont 3 sont échus, parmi lesquels 7 rémunérés. Un haut fonctionnaire flamand, Jules Van Liefferinge, est crédité de 42 mandats, mais seule sa charge de secrétaire général dans l’administration est rémunérée.

Ils ne font pas tous du bénévolat : Koen Kennis (N-VA) cumule 16 mandats rémunérés

Quelques autres mandataires cumulent pour leur part les fonctions rémunérées: 16 pour l’échevin N-VA d’Anvers Koen Kennis (sur un total de 37 mandats dont un échu), 12 pour son collègue CD&V Philip Heylen (28 mandats au total), 11 pour Vincent Jonckheere (38 mandats, dont 6 échus) qui est échevin à Wemmel, entrepreneur et administrateur à l’Union wallonne des entreprises. Parmi les autres personnalités en vue dans la liste des gros cumuls, on retrouve l’échevin PS de Liège Jean-Pierre Hupkens (38 mandats, dont 5 rémunérés), un certain Luc Carsauw (Banque Nationale, INAMI, 37 mandats, dont 6 rémunérés), le bourgmestre MR de Momignies Albert Depret (35 mandats, dont 11 rémunérés), la députée N-VA Kristien Van Vaerenbergh (33 mandats, dont 4 rémunérés) et le député provincial CD&V Ludwig Caluwé (33 mandats, dont 7 rémunérés).

Cumuleo, qui s’intéresse depuis plusieurs années à la publication des listes de mandats et aux déclarations de patrimoine des gestionnaires publics, s’est fait le relai vendredi des recommandations du GRECO – Groupe d’États contre la corruption – appelant notamment à un contrôle des déclarations de mandats (certaines sont incomplètes) et à la publication des déclarations de patrimoine.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire