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Interruption des travaux de lignes RER pour quatre ans, sans garantie d’une reprise en 2019

Les lignes 124 et 161 du réseau express régional (RER) pourraient ne jamais être opérationnelles, faute de fonds suffisants, rapporte L’Avenir samedi. Selon plusieurs scénarios, il manquerait au moins 60 à 75 millions d’euros pour terminer les travaux.

Le fonds RER pour mener à bien les travaux sur les lignes 124 (Bruxelles-Nivelles) et 161 (Bruxelles-Ottignies-Louvain-la-Neuve) s’élève actuellement à 115 millions d’euros. Or, les nouveaux plans de la SNCB et d’Infrabel pour ces deux axes font état de dépenses de plus de 190 millions d’euros. Ces travaux devraient dès lors être interrompus pour quatre ans, sans garantie d’une reprise en 2019.

« Certains choix posés en 2003 étaient déconnectés de toute réalité d’exploitation », estime aujourd’hui le cabinet de la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant, qui ajoute qu’une nouvelle enveloppe pour le fonds RER n’est pas à l’ordre du jour. Le député Marcel Cheron (Écolo) pense que le RER est abandonné. « C’est la concrétisation du désinvestissement de ce gouvernement dans le rail, estime-t-il. « Les navetteurs, qui subissent les travaux depuis vingt ans, sont vraiment les dindons de la farce. Tout comme les contribuables qui ont financé les travaux opérés jusque-là ».

Le député de Nivelles appelle également le gouvernement wallon à « se ressaisir et influer sur la priorité des investissements ». Je rappelle qu’avec « le budget consacré aux gares de Liège et de Mons, on aurait pu finir le RER », assène-t-il.

Sur le site internet du Soir, le vice-premier ministre fédéral MR Didier Reynders dit attendre de voir le plan d’investissements de la SNCB. « Je serai attentif, non seulement au RER, mais aussi au réseau urbain bruxellois », précise-t-il, rappelant que les lignes existent.

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