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Intempéries: Rudy Demotte demande l’intervention du Fonds des calamités

Suite aux intempéries qui ont frappé le sud du pays hier, le ministre-président wallon, Rudy Demotte, a annoncé qu’il demanderait l’intervention du Fonds des calamités. Le ministre wallon de l’Agriculture, Benoît Lutgen, a pour sa part demandé l’intervention du fonds fédéral des calamités agricoles.

Les intempéries ont été d’une violence inouïe et ont particulièrement touché la Wallonie. Les dégâts qui en ont résulté ne laissent aucun doute quant à leur caractère exceptionnel, a-t-il remarqué dans un communiqué.

Il a annoncé qu’il solliciterait le gouvernement fédéral aujourd’hui pour qu’il se penche sur le cas spécifique des communes wallonnes et s’accorde sur la reconnaissance des intempéries comme « calamités ».

La loi du 17 septembre 2005 qui régit les critères de reconnaissance des calamités naturelles précise que sont notamment retenus comme faits dommageables les tornades et vents violents à caractère local.

Hier, ce sont les brutales rafales de vent qui ont causé le plus de dégâts. En l’occurrence, les vents observés ont atteint le niveau F2 sur l’échelle de Fujita (échelle servant à classer les tornades et vents violents par ordre de gravité, en fonction des dégâts qu’elles occasionnent) à partir duquel l’intervention du Fonds est prévue.

Rudy Demotte établira les contacts nécessaires avec les gouverneurs de province pour la constitution du dossier de reconnaissance.

Le Fonds des calamités a la capacité d’intervenir partiellement au bénéfice des sinistrés non assurés ou dont les dégâts ne seraient pas couverts par leur assurance, sous certaines conditions. Dans ce contexte, il est fortement conseillé à chaque sinistré de constituer un constat précis des dégâts, photos à l’appui.

Et les agriculteurs ?

Depuis 4 mois, les agriculteurs subissent des conditions climatiques désastreuses pour leurs activités, ont expliqué les deux ministres dans un communiqué. L’arrivée tardive du printemps a pénalisé considérablement les rendements des cultures fourragères printanières et retardé gravement les semis et la croissance de maïs, base de l’alimentation hivernale des bovins. Le déficit en eau des mois d’avril, mai et juin et la forte canicule de ce début de mois de juillet ont quant à eux totalement asséché les prairies.

Les baisses de rendement sont considérables. Pour les fourrages herbagers et les prairies pâturées, elles atteignent 30%c en Ardenne, Haute Ardenne, Pays de Herve, Gaume et au sud du Sillon Sambre et Meuse, 45% en Famenne et parfois jusqu’à 50% en Hainaut occidental et en Brabant wallon. Dans le reste de la Wallonie, les baisses seraient de 25%. Pour les cultures céréalières, en particulier le froment, la perte globale oscille entre 10 et 15%.

Les orages des 12 et 14 juillet ont provoqué de nouvelles pertes et destructions importantes de cultures, notamment dans les régions de Thuin, Charleroi, Dinant et Ciney. Vu l’addition de ces phénomènes naturels extrêmes, les deux ministres ont écrit à la ministre fédérale de l’Agriculture afin qu’elle active le fonds des calamités agricoles.

Le Vif.be, avec Belga

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