Adolescents sous le drapeau de l'Etat islamique dans le camp de réfugiés palestieniens de Ain al-Hilweh dans le sud Liban, janvier 2017 (photo d'illustration) © Reuters

Inquiétude autour du retour en Belgique des enfants de combattants djihadistes en Syrie

Les autorités belges s’inquiètent du sort de quelque 80 enfants de combattants en Syrie qui séjourneraient dans les territoires occupés par le groupe djihadiste État islamique. Plusieurs d’entre eux souhaitent revenir en Belgique, rapportent jeudi les journaux du groupe Mediahuis.

A ce jour, les autorités ont déjà reçu le signal qu’une vingtaine de combattants en Syrie, essentiellement des femmes, voulaient revenir en Belgique. « Certaines reviendraient avec leurs enfants », a indiqué un porte-parole du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA). « Ils sont nés en Syrie ou ont été emmenés sur le front à l’époque. Il va de soi que nos services de sécurité vont examiner ces dossiers de près. Nous nous préparons à fournir un accueil adapté aux enfants qui reviendraient en Belgique. »

Selon la liste de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), 35 enfants belges séjourneraient dans le califat. Ils y ont été emmenés par leurs parents.

Mais ce nombre est probablement passé à 80, selon des sources des journaux Mediahuis. Depuis 2012, de nombreux enfants de combattants syriens sont en effet venus au monde. Comme il n’y a pas d’acte de naissance, ils n’ont pas pu être inscrits par l’État belge. « Tous les combattants belges en Syrie sont fichés internationalement et vont donc en principe directement en prison à leur retour », ajoute le porte-parole de M. Jambon.

Mais que faire des enfants? « Un juge de la jeunesse se prononcera sur leur cas, en fonction de la situation. » Ils seront suivis par la Communauté flamande et la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui leur fourniront notamment une aide psychologique. La police locale et les services de sécurité les suivront également.

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