© Belga

Inondations : la concertation a permis de dépasser les divergences

Le premier ministre Yves Leterme et la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom estiment que les divergences de vues intervenues entre Régions wallonne et flamande à propos de la gestion des opérations relatives aux inondations du week-end n’ont guère porté à conséquence, grâce à la concertation organisée par le gouvernement fédéral.

Le Conseil ministériel restreint s’est livré mercredi matin à une évaluation des inondations et de ses conséquences. Mme Turtelboom a expliqué que les difficultés survenues entre techniciens des deux Régions ont pu être aplanies grâce à la concertation organisée par le gouvernement fédéral: « Une telle concertation suscite beaucoup de bonne volonté », a-t-elle commenté à l’issue du « kern ».

Elle a aussi confirmé que la gestion des voies d’eau était bien de compétence régionale et qu’il n’existait donc pas de hiérarchie pour trancher en cas de divergences de vues entre techniciens.

Pour sa part, le premier ministre a souligné que cela démontre que la Belgique a besoin d’un fédéralisme de coopération dans lequel les Régions agissent ensemble. Il a dit avoir lui-même appelé les

ministres-présidents wallon Rudy Demotte et flamand Kris Peeters à se concerter.

Les investissements portent leurs fruits La ministre de l’Intérieur et le premier ministre ont dit constater que les investissements financiers consentis ces dernières années par le gouvernement en faveur des services de secours portent leurs fruits. Le gouvernement fédéral devrait décider officiellement ce vendredi ou le vendredi suivant de l’intervention du fonds des calamités, pour les groupes de citoyens concernés (agriculteurs, entreprises, etc…).

Une check-list pour les sinistrés Assuralia a réalisé, à la demande du ministère de l’Intérieur, une check-list pour les particuliers et commerçants sinistrés par les inondations survenues le week-end dernier et disposant d’une assurance incendie.

Assuralia conseille, dans un premier temps, d’avertir l’assureur dès que possible afin que celui-ci puisse ouvrir un dossier et planifier la visite d’un expert. Il faut ensuite éviter que le sinistre ne prenne plus d’ampleur.

En attendant la visite de l’expert, l’assuré peut prendre des photos comme preuves du sinistre, dresser une liste énumérant les dommages et rechercher les pièces justificatives des biens endommagés.

De son côté, l’assureur conseillera le sinistré et lui prêtera assistance si nécessaire. Si le sinistre a rendu l’habitation temporairement inhabitable, l’assureur prendra en charge les frais de relogement.

Après la visite de l’expert, certaines compagnies autorisent, avec l’accord de l’assuré, le règlement sur place lorsque les dommages sont limités. L’indemnisation suit, en tous cas, dans les 30 jours suivant l’accord du client avec l’évaluation du montant des dégâts.

En ce qui concerne les véhicules, les propriétaires peuvent recourir à leur assurance omnium.

Les personnes non-assurées et les entreprises doivent, quant à elles, attendre la reconnaissance éventuelle des inondations comme catastrophe naturelle par le gouvernement pour obtenir l’intervention du Fonds des calamités.

Les entreprises agricoles dépendent généralement du Fonds pour les dégâts occasionnés aux cultures et récoltes.

Les particuliers qui peuvent produire une attestation du CPAS peuvent déclarer les dommages qu’ils ont subis auprès des instances fédérales compétentes.

Opération de déblaiement Mme Turtelboom a souligné qu’elle suivait également les opérations de déblaiement et de remise en état, en tenant compte des conséquences sur l’environnement (cuves de mazout inondées, etc…).

Les interventions des différents services de secours ont permis l’évacuation de 2.400 personnes dont 2.000 en Brabant flamand, 200 en Brabant wallon (Tubize, Rebecq, Cout-Saint-Etienne), 60 dans le Hainaut (Soignies), quelques centaines en Flandre orientale et une dizaine de personnes tant en province de Liège que dans celle du Limbourg. La protection civile a fait intervenir 600 professionnels et 700 volontaires, alors que 450 militaires et 170 agents de la police fédérale sont également intervenus.

Pas moins de 45.000 sacs de sable ont été remplis et 180.000 sacs vides distribués aux pompiers et communes. Trente pompes ont aussi été utilisées et pour la première fois, une collaboration a été engagée avec les Pays-Bas.

L’évaluation menée par le Conseil restreint indique encore que les plans catastrophe provinciaux ont été déployés du 13 novembre à 13 heures au 14 novembre à 21 heures en Brabant wallon, les 13 et 14 novembre dans le Hainaut, du 13 à 17 heures au 15 à 15 heures en Brabant flamand et du 13 à 11 heures au 15 à 12 heures en Flandre orientale.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire