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Informateur: les syndicats veulent une politique de relance de l’emploi

Aujourd’hui, c’était au tour des syndicats d’être reçus par l’informateur Bart de Wever. Les syndicats chrétiens et socialistes lui ont remis un mémorandum commun en neuf points intitulé « Pour la solidarité-contre l’inégalité croissante ».

Au coeur des revendications des syndicats, une politique de relance par l’emploi. A leurs yeux un assainissement des finances publiques doit passer d’abord par de nouvelles recettes perçues auprès de « ceux qui ont été le plus ménagés jusqu’à présent ». Ils préconisent à ce titre une fiscalité plus forte sur les fortunes et les plus-values.

En matière de réforme de l’Etat, les deux syndicats accordent la priorité au refinancement de l’Etat fédéral, qui devra supporter l’essentiel du coût du vieillissement de la population. Ils ont aussi rappelé leur attachement au caractère fédéral de la sécurité sociale, du droit du travail et de la concertation sociale.

« Il y a une crise dans ce pays. La sécurité sociale a prouvé son efficacité et elle a permis de freiner la crise sociale. Une sécurité sociale organisée au fédéral, c’est un système efficace et nous ne voulons pas qu’on y touche », a souligné le président de la FGTB, Rudy De Leeuw. « C’est un système qui marche bien et je ne vois pas beaucoup de possibilités de le changer », a dit pour sa part le président de la CSC, Luc Cortebeeck.

La politique de l’emploi est régulièrement citée comme l’une des matières qui pourrait faire l’objet d’une régionalisation plus poussée. « Il y a des possibilités », a concédé M. Cortebeeck qui s’est toutefois montré très prudent: les Régions ont déjà reçu beaucoup de compétences dans ce domaine et il n’est pas question pour lui de toucher au caractère fédéral d’une série d’éléments comme l’Onem ou tout ce qui relève de la sécurité sociale.

La N-VA et la FGTB n’ont jamais été sur la même longueur d’onde. Lors du 1er mai, M. De Leeuw avait mis en garde contre le profit que les séparatistes tireraient de la crise. Manifestement, leurs points de vue demeurent éloignés. « Les différences sont encore très grandes et la solution n’est pas encore pour demain », a souligné M. De Leeuw à l’issue de l’entrevue.

Avant les élections, M. Cortebeeck avait quant à lui lancé un appel

à voter pour des partis responsables. Selon certains médias, il s’en prenait en fait à la N-VA, interprétation que la CSC s’était empressé de rectifier. « A la CSC, on a toujours jugé un gouvernement sur ses actes », a ajouté M. Cortebeeck.

Le syndicat libéral a suivi ses homologues socialiste et chrétien. Ses représentants ont eux aussi plaidé pour une politique de création d’emplois et mis en garde contre les effets d’une défédéralisation dans le domaine social. « Il ne faut pas introduire directement ou indirectement des mesures qui mettent les travailleurs en concurrence », a expliqué le secrétaire national Bernard Noël.

L’informateur Bart De Wever poursuivra ses consultations demain en recevant plusieurs présidents de parti. Il s’entretiendra d’abord avec Wouter Van Besien, président de Groen!; ensuite avec le co-président d’Ecolo Jean-Michel Javaux; puis avec la présidente du cdH, Joëlle Milquet; avec Alexander De Croo, président de l’Open Vld; avec Caroline Gennez, présidente du sp.a, et avec Wouter Beke, président du CD&V pour terminer.

Le Vif.be avec Belga

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