Jan Jambon © ISOPIX

Incidents à Bruxelles: le monde politique réagit avec fermeté

Plusieurs élus ont réagi samedi aux incidents qui ont éclaté samedi avenue Louise à Bruxelles en marge de la manifestation contre l’esclavage de migrants en Libye. Le ton est à la fermeté à l’égard des fauteurs de troubles qui ont dégradé des commerces et un véhicule de police.

Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) évoque sur Twitter un « comportement inacceptable d’une trentaine d’individus qui ont sali la manifestation contre l’esclavagisme. » Celui-ci s’est entretenu avec le ministre-président Rudi Vervoort (PS) qui se dit « très en colère et intransigeant face à ces fauteurs de troubles ». Tous deux ont reçu un compte rendu de la situation par la zone de Police de Bruxelles Capitale-Ixelles qui a effectué 70 arrestations dont une quinzaine d’arrestations judiciaires.

Le sujet sera abordé mardi lors du Conseil Régional de Sécurité (CORES) qui a été convoqué et réunira les autorités administratives et judiciaires de la Région ainsi que les 6 chefs de corps et les différents responsables des services de sécurité.

Pour le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA), « des fauteurs de troubles se comportent une fois de plus de manière inacceptable. La tolérance zéro est d’application contre ces jeunes qui détruisent la propriété d’autrui. »

Lire aussi : Situation sous contrôle, une cinquantaine d’arrestations.

Le terme « tolérance zéro » est également utilisé par Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères et président de la régionale de Bruxelles du MR. « Les Bruxellois en ont assez des violences de quelques-uns qui saccagent des commerces, détruisent des biens. Ils nuisent à l’image de notre ville, de notre région. Nous devons toutes et tous réagir (tolérance zéro, citoyenneté, prévention, éducation, cohésion sociale). » Le député bruxellois MR Alain Destexhe a pour sa part appelé dans un communiqué à une modification de la loi sur la protection de la jeunesse, supposant que des mineurs font partie des personnes arrêtées samedi.

Même ton ferme pour le président du Parlement bruxellois Charles Picqué (PS) dans une réaction envoyée à Belga: « j’espère que la Justice prendra la juste mesure de ces troubles causés souvent par des multirécidivistes qui méritent une peine exemplaire. »

« Fermeté attendue de la justice », indique également le président de DéFI Olivier Maingain .

Au total, les forces de l’ordre ont procédé à 16 arrestations judiciaires et 55 arrestations administratives, selon le parquet de Bruxelles.

La police à la recherche d’images

La police de Bruxelles-Capitale/Ixelles est à la recherche d’images en rapport avec les incidents survenus samedi dans la capitale en vue d’identifier les auteurs des faits, annonce-t-elle dimanche sur son compte Twitter.

« Toutes les images concernant les incidents du 25 novembre #PortedeNamur peuvent être transférées via l’adresse suivante zpz.polbru.info@police.belgium.eu au task force judiciaire afin d’identifier plus d’auteurs », indique la police de Bruxelles-Capitale/Ixelles sur Twitter.

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