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Immigration : le retour volontaire des demandeurs d’asile a augmenté de 40 %

Le retour volontaire des demandeurs d’asile a augmenté de 40 % entre les premiers trimestres 2011 et 2012, a fait savoir la secrétaire d’Etat à l’Asile et à l’Immigration, Maggie De Block, lors de l’inauguration du nouveau centre de transit Caricole, à Steenokkerzeel.

En effet, 678 personnes qui avaient été hébergées par Fedasil au premier trimestre 2011 étaient volontairement retournées dans leur pays d’origine contre 970 retours volontaires enregistrés pendant les trois premiers mois de 2012.

« Ici, dans ce nouveau centre de transit fermé Caricole, on travaillera sur le retour volontaire. La manière dont on prépare les étrangers au retour dans leur pays est d’ailleurs de plus en plus rationnelle et de plus en plus efficace », a expliqué Maggie De Block.

Autre chiffre : l’Office des Etrangers a, quant à lui, recensé 512 cas de demandeurs d’asile qui ont choisi de repartir volontairement dans leur pays en 2011. Durant les trois premiers mois de 2012, 319 personnes ont déjà fait ce choix, ce qui a été qualifié de « bons résultats » par la secrétaire d’Etat.

Maggie De Block s’est aussi réjouie que, depuis la mi-janvier 2012, chaque demandeur d’asile qui a demandé un hébergement, s’en est vu octroyer un. « Cela me procure énormément de plaisir que plus aucune personne n’ait été renvoyée dans la rue », a-t-elle confié.

Le centre Caricole, se présentant sous la forme d’une spirale, sera ouvert à la mi-mai. Il possède une capacité de 90 lits.

L’enfermement est « inhumain » et « inacceptable »

La pratique d’enfermement des étrangers et des demandeurs d’asile est « inhumaine » et « inacceptable », a jugé la Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers (CIRE) dans un communiqué, alors que la Belgique inaugurait son nouveau centre de transit fermé Caricole. Celui-ci vient supplanter le centre de transit 127 et le centre INAD, situé dans l’aéroport de Zaventem.

« Même flambant neuf, ce nouveau centre poursuit le même objectif: priver de liberté des personnes qui n’ont commis aucun crime et qui demandent protection à la Belgique », a déclaré le CIRE.

Il préconise la mise en place d' »alternatives positives » à l’enfermement plutôt que la création de nouveaux centres fermés « coûteux et inhumains ».

« Contrairement à ceux qui demandent l’asile à l’intérieur du pays, ceux qui le font à la frontière sont pratiquement systématiquement détenus en centres fermés durant toute leur procédure. Pour être plus facilement expulsés vers leur pays de provenance. Il est indigne pour la Belgique d’accueillir ainsi les demandeurs d’asile », poursuit le CIRE, rappelant que la détention doit rester l’exception et non la règle.

Le CIRE mentionne également les conséquences « extrêmement lourdes » de la détention: « obstacles pour le suivi de la procédure d’asile, difficultés pour obtenir une aide juridique de qualité, stress, aggravation d’un mauvais état de santé, l’impact sur l’image des migrants, qui sont vus comme des criminels enfermés dans des lieux hautement sécurisés par des grillages et des barbelés ».

Le Vif.be, avec Belga

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