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Il y a un an, un homme abattait froidement 4 personnes au Musée Juif

Le Vif

Le 24 mai 2014, il y a un an, un homme armé pénétrait dans le Musée Juif de Belgique, à Bruxelles, et tirait de sang-froid sur quatre personnes. Trois d’entre elles sont décédées sur place, la quatrième une dizaine de jours plus tard.

La fusillade a provoqué une onde de choc en Belgique et dans le monde. Mehdi Nemmouche, un Français de 30 ans, est suspecté d’être l’auteur des faits. Il est actuellement détenu préventivement à la prison de Bruges.

Le jeune homme, originaire de Roubaix (nord de la France), a été interpellé une semaine après l’attaque à la gare routière de Marseille Saint-Charles, dans un autocar en provenance d’Amsterdam via Bruxelles. Il cachait dans ses bagages des armes et des objets qui correspondent à ceux du tireur.

D’après les enquêteurs, Mehdi Nemmouche serait l’homme armé filmé par les caméras de surveillance sur les lieux de la tragédie. Les images montrent un tueur déterminé agissant de sang-froid. En moins d’une minute trente, il a tiré sur un couple de touristes israéliens présents dans l’entrée du Musée, avant de se diriger vers la réception et d’ouvrir le feu sur le préposé à l’accueil et sur une bénévole française. Il a ensuite pris la fuite à pied. Emanuel et Miriam Riva, le couple d’Israéliens, et Dominique Sabrier, la bénévole française âgée de 66 ans, sont morts sur le coup. Alexandre Strens, un citoyen belge de 25 ans de père musulman et de mère juive, est décédé de ses blessures à l’hôpital après être resté plus d’une semaine entre la vie et la mort.

Le 9 décembre 2014, la police française a appréhendé un homme suspecté d’avoir aidé Mehdi Nemmouche. Nacer Bendrer, 26 ans, cachait à son domicile de Ceyreste, près de Marseille, plusieurs armes dont l’une de type kalachnikov. Il a été écroué préventivement en Belgique. Tant Mehdi Nemmouche que Nacer Bendrer nient toute implication.

Les collections du Musée Juif de Belgique reflètent la vie et l’histoire des populations juives de Belgique et des régions limitrophes depuis le XVIIIe siècle. Il accueille également des expositions temporaires thématiques. L’établissement est situé rue des Minimes à Bruxelles, en plein centre-ville.

L’attaque a provoqué une onde de choc en Belgique et dans le monde. De nombreuses personnalités politiques et religieuses ont fait part de leur consternation et de leur solidarité avec la communauté juive, dont le roi Philippe, le pape François, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, l’Exécutif des musulmans de Belgique, le Centre d’action laïque (CAL) ou encore le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Le meurtre à Bruxelles résulte de la campagne d’incitation à la haine menée continuellement contre l’Etat d’Israël par différents éléments au Moyen-Orient et en Europe », avait réagi ce dernier.

Le lendemain des faits, plus de 500 personnes se sont rassemblées devant le Palais de justice de Bruxelles pour exprimer leurs condoléances aux familles des victimes. Des centaines de personnes se sont également réunies à Paris en leur mémoire. Fermé le 24 mai, le Musée Juif a rouvert ses portes le 14 septembre 2014, quatre mois après la tragédie.

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